DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 335

21 aug 1867 Le Vigan AUBERT Marie de la Croix ra

Douze sujets de retraite auxquels vous pourrez ajouter la Passion de Notre-Seigneur et sa présence au Tabernacle. – La patience. – Soeur Thérèse et Soeur Julie.

Informations générales
  • DR06_335
  • 3088
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 335
  • Orig.ms. ACR, AL 329; D'A., T.D. 36, n. 16, pp. 66-67.
Informations détaillées
  • 1 ABUS DES GRACES
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 CORPS DE JESUS-CHRIST
    1 DESOBEISSANCE
    1 DILIGENCE
    1 HUMILITE
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PATIENCE
    1 PECHE
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 SUFFISANCE
    1 VANITE
    1 VERTU DE PAUVRETE
    2 BARDOU, THERESE DE LA CONCEPTION
    2 BERTHE, MARIE-JULIE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
  • A SOEUR MARIE DE LA CROIX AUBERT
  • AUBERT Marie de la Croix ra
  • Le Vigan, 21 août [18]67.
  • 21 aug 1867
  • Le Vigan
  • *Soeur M. de la Croix*.
La lettre

Ma bien chère fille,

Je puis très aisément vous donner des sujets de retraite: 1° sur la vanité de ce qui se passe; 2° sur le péché; 3° sur l’abus des grâces; 4° sur les mauvais caractères; 5° sur l’indépendance; 6° sur les jugements peu charitables; 7° sur les prétentions à aller plus haut qu’on n’en est capable; 8° sur l’humilité; 9° sur la pauvreté; 10° sur la sincérité de la conversion; 11° sur 1’amour de l’Eglise; 12° sur la pureté de l’amour de N.-S.

Vous pourrez reprendre quelquefois les mêmes sujets, et, si la retraite n’est pas finie, vous passerez deux ou trois jours à méditer sur la Passion de N.-S. et sur sa présence au Tabernacle, où il ne ferait que vous apprendre à être patiente envers les autres et à diminuer la patience dont les autres ont quelquefois besoin envers vous. Vous feriez certainement une cueillette très profitable.

Soeur Thérèse de la Conception est ici depuis q[uel]q[ues] jours. Soeur Julie est venue tout à l’heure, elle était dans l’intérieur avec cinq femmes et trois enfants. Cela lui a fait mal. Heureusement dans le coupé se trouvaient trois professeurs ou élèves de l’Assomption, qui, en vrais chevaliers français, ont échangé leur place avec Soeur Julie. Parmi les cinq femmes de l’intérieur se trouvait une Anglaise qui, voyant une borne au bord du chemin, s’est mise à crier: « Voilà mon malle! » Pauvre Soeur M.-Julie, un quart d’heure avant d’arriver au Vigan, avait aussi son mal à laisser au bord du chemin. M. Durand, usant de ses cinquante-cinq ans, a fait arrêter, l’a conduite derrière une pierre, a monté la garde sans regarder, et, le mal déposé, l’a reconduite en voiture.

Adieu, ma fille. Dieu vous garde de tout mal!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum