DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 340

25 aug 1867 Le Vigan PICARD François aa

La Soeur Raymond. – On cherche dentelles à raccommoder.

Informations générales
  • DR06_340
  • 3093
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 340
  • Orig.ms. ACR, AE 250; D'A., T.D. 25, n. 250, p. 198.
Informations détaillées
  • 1 OBLATES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 TRAVAIL MANUEL
    2 MARIE-RAYMOND, SOEUR
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Le Vigan, 25 août [18]67.
  • 25 aug 1867
  • Le Vigan
  • *Pour le Père Picard*.
La lettre

Cher ami,

Permettez-moi de vous conjurer de songer à [la] Soeur Raymond. Puis, autre chose très importante. Parmi vos dévouées, n’avez-vous pas une demoiselle dans le commerce des dentelles? Nous avons, pour les raccommoder, des ouvrières extrêmement habiles. Si cette personne qui vous procure des sermons, je crois, pouvait nous procurer des raccommodages de dentelles, nous pourrions faire faire à nos filles des journées étonnamment payées(1). Je vous conjure de vous en occuper. Si à l’Assomption on voulait prendre la peine de trouver de cette sorte de raccommodages, nous ferions de très bonnes affaires. Je compte sur vous.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Malheureusement, répondra le P. Picard, "on n'envoie pas de dentelles à raccommoder au loin et, lorsqu'on en fait raccommoder, on ne paie presque rien. Les ouvrières ordinaires gagnent huit ou dix sous par jour, les plus capables et les plus actives arrivent à grand'peine à gagner deux francs. Un travail si peu rémunérateur ne saurait donc être conseillé aux Oblates. Vous comprendrez aisément la raison de cet avilissement des prix, lorsque vous saurez qu'un grand nombre de dames ruinées se chargent de cette besogne à très bon marché et sont encore heureuses d'avoir du travail et de ne pas mourir de faim" (2 septembre).