DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 347

30 aug 1867 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je vous attends lundi pour la messe. – Quatre Oblates sont parties pour Nîmes hier. – Les locaux réservés aux Oblates à Nîmes. – « Mon enfant ».

Informations générales
  • DR06_347
  • 3101
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 347
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 101, p. 117.
Informations détaillées
  • 1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 CHAPELLE DES RELIGIEUX
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
    1 OBLATES
    1 REPOS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 30 août [18]67.
  • 30 aug 1867
  • Le Vigan
La lettre

Si vous croyez, ma chère fille, que je vous saurai à Nîmes et que je résisterai à la tentation de vous y dire un petit bonjour, vous vous trompez. Je vous dirai d’abord, que vous pouvez compter que lundi(1) je vous attends pour la messe, pourvu que vous ne soyez pas trop fatiguée, car je saurais bien sacrifier le bonheur de vous voir dès le matin à la pensée de vous écraser de fatigue.

J’ai fait partir quatre Oblates pour Nîmes, hier soir, afin de faire de la place, car nous avons une cargaison de postulantes prêtes à entrer, dès que vous serez ici. Maintenant, il est sûr que vous avez à vous reposer. La supérieure générale de l’Assomption me le demande et j’espère ne pas y nuire. Aussi quand je vous fatiguerai, je vous fais un devoir de conscience de me prévenir.

Je vais me rendre à Rochebelle, où je donnerai bien de la joie par l’annonce de votre arrivée. Si vous visitez le pavillon(2), je pense que les Soeurs vous diront ce qu’elles m’ont dit ici que le dortoir des Frères convers leur allait très bien pour elles. On pourra donc y en mettre un certain nombre, si c’est nécessaire, et se réserver en haut quelques chambres pour faire faire des retraites. Vous verrez aussi s’il ne vaudrait pas mieux mettre la chapelle au second. Vous savez que vous aurez une chapelle à part et que je ferai mettre une barrière au côté de la tribune de la grande chapelle qui donne sur les cours, afin que vous soyez bien séparées, même lorsque vous assisterez à nos exercices.

Adieu, mon enfant. Personne n’est désigné dans ma pensée par ces deux mots, si ce n’est vous. Je ne veux pourtant pas que rien m’appartienne, même vous. Ce sera, si vous voulez, une simple façon de parler, mais je sais ce que je veux dire quand en pensant tout seul, je dis: mon enfant.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le 2 septembre.
2. Voir la *Lettre* 3076 où le P. d'Alzon décrit ce pavillon.