DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 351

31 aug 1867 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Ce que sera pour les Oblates la troisième année de noviciat. – Jetez Marie Correnson par la fenêtre de la diligence. – Votre retour auprès de moi fera époque dans ma vie. – Cette oeuvre doit être prise plus surnaturellement.

Informations générales
  • DR06_351
  • 3105
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 351
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 102, p. 118; QUENARD, pp. 80-81.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ACTION DE DIEU
    1 AMITIE
    1 ASCESE
    1 ENERGIE
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 ESPRIT SURNATUREL A L'ASSOMPTION
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 HUMILITE
    1 INTELLIGENCE
    1 NOVICIAT
    1 OBLATES
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RESPONSABILITE
    1 SAINTETE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 31 août 1867.
  • 31 aug 1867
  • Le Vigan
La lettre

Où en êtes-vous en ce moment, ma chère fille? Il me semble que vous devez vous disposer à venir dans nos montagnes. Je regrette que des deux jours passés par vous à Nîmes un soit le dimanche, vous aurez moins de liberté pour sortir. Peut-être aussi aurez-vous un peu plus de temps pour voir ces pauvres Oblates qui soupirent tant après vous.

Si vous ne l’avez fait déjà, établissez bien: 1° que cette troisième année de noviciat sera pour elles une année très sérieuse, où tous les fruits qui ne seront pas suffisamment sains seront retranchés; 2° que la règle devra être plus exactement pratiquée; 3° qu’il faudra s’exercer plus que jamais à une vie sévère, forte et rude. Tâchez de leur laisser une certaine impression de grande affection, mais aussi de sainteté et de fermeté.

Dieu, ma fille, fera par vous de grandes choses, si vous savez être sienne, son instrument humble, souple, intelligent. Je voudrais que, de Nîmes au Vigan, vous puissiez jeter par la fenêtre de la diligence Marie Correnson et ne laisser arriver à Rochebelle que la Mère Emmanuel-Marie de la Compassion, mais toute revêtue de Notre-Seigneur. Votre retour auprès de moi, ma fille, fera époque dans ma vie. Je veux laisser tomber la joie qu’il me cause pour ne penser qu’au bien que je veux qu’il me fasse. Je vous en ferai, je l’espère, mais vous m’en ferez aussi. Souvenez-vous que j’y compte.

Tout ce que je vois des Oblates me prouve tous les jours un peu plus que cette oeuvre doit être prise plus surnaturellement, et qu’elle peut être pour ceux qui en ont la responsabilité un merveilleux moyen de sanctification. Je ne sais pourquoi il me semble bon de vous ramener ces pensées à l’esprit au moment où nous allons nous revoir. Croyez que je compte les minutes.

Mille choses à Louise, à Isabelle. Augustine ne peut-elle pas me répondre un petit mot(1)?

A revoir avant 48 heures.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je ne vous parle pas des vôtres. A demain.1. Louise Coulomb, Isabelle de Mérignargues, Augustine Correnson.