DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 354

2 sep 1867 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La petite supérieure des Oblates vous est très reconnaissante. – M. Galeran. – Le P. Vincent de Paul est malheureux au collège. – Soeur Thérèse et sa soeur Hortense.

Informations générales
  • DR06_354
  • 3111
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 354
  • Orig.ms. ACR, AD 1452; D'A., T.D. 23, n. 947, pp. 274-275.
Informations détaillées
  • 1 AUMONIER
    1 CHEFS D'ETABLISSEMENT
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 RECONNAISSANCE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARDOU, HORTENSE
    2 BARDOU, THERESE DE LA CONCEPTION
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 GALERAN, HENRI
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 2 sept[embre 18]67.
  • 2 sep 1867
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère fille,

La petite supérieure des Oblates est arrivée ce matin, toute impressionnée de vos bontés pour elle et du coeur que vous lui avez témoigné. Elle comprend le service que vous lui avez rendu et elle ne cesse d’en parler avec effusion. Mais peut-être ne vous aurais-je pas dérangée au milieu des travaux de retraite, si je n’avais voulu vous envoyer la lettre ci-jointe. C’est une réponse à celle où le P. Emmanuel a remercié M. Galeran de son hospitalité et lui disait ce que je vous écrivais dans une de mes lettres précédentes, que je ne voudrais pas qu’il considérât comme un service à me rendre de rester l’aumônier de vos Soeurs(1). Mais je ne pensais pas qu’il prît ainsi la mouche, car, bien que je n’aie pas lu la lettre, je suis bien sûr que le P. Emmanuel l’a faite très modérée. Enfin, il est parti. J’en suis préoccupé, à cause de l’embarras où vous pouvez être pour quelque temps; autrement je vois plus que jamais la possibilité d’y envoyer le P. Picard, en le remplaçant provisoirement à Paris par le P. Vincent de Paul. Il est venu passer la journée ici; nous avons eu une excellente conversation, d’où résulte pour moi la certitude qu’il sera toujours malheureux au collège. Pourtant je fais ce que je puis; son frère, le P. Hippolyte partagent ma manière de voir. Mais il devient très impressionnable et s’affecte pour fort peu. Le repos dissipera cela.

Adieu, ma fille. Il est tard et je veux que ma lettre parte. J’ai autre chose à vous dire, je l’oublie. Je suis très content de Soeur Thérèse(2), elle veut bien faire. J’ai eu une longue conversation avec sa soeur Hortense, qui ensuite a pleuré toute la journée. Je ne crois pas que ce fût de chagrin. Si je pensais qu’il lui fût bon d’aller à Paris pour une vocation, la voudriez-vous? Je crois pouvoir lui faire du bien, mais Soeur M. du Sacré-Coeur lui en fait aussi, et celle-ci ne penserait pas que je la (Hortense) travaille pour les Oblates.

Adieu encore une fois.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 3095.
2. Soeur Thérèse de la Conception.