DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 378

29 sep 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Organisation pratique. – Soeur Nathalie. – Soeur Marie de Saint-Jean.

Informations générales
  • DR06_378
  • 3138
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 378
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 108, pp. 125-126.
Informations détaillées
  • 1 ATELIERS
    1 CHAPITRE DES COULPES
    1 EMPLOIS
    1 MANQUEMENTS A LA REGLE
    1 OBLATES
    1 PATRONS DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 PUNITIONS
    1 REPAS DES RELIGIEUX
    1 SCANDALE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DALMIER, NATHALIE
    2 DURAND, MADELEINE
    2 MICHEL, SAINT
    2 SALZE, THERESE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SERUGUE, MARIE-XAVIER
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, fête de St Michel|un de nos grands patrons, [le 29 septembre 18]67.
  • 29 sep 1867
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je prie Louise de mettre l’adresse à cette lettre et je vous obéis en vous répondant immédiatement. Je n’avais jamais eu l’idée de faire un atelier de teinture à Nîmes, mais quelque chose pour attirer de l’ouvrage à Rochebelle. Voilà toute ma pensée, elle n’allait pas au-delà. Mais votre lettre m’arrivait au moment où nous venions de finir le Chapitre et où, avec la Mère Marie de Saint-Jean, nous cherchions une combinaison pour les travaux et nous trouvions que trois Soeurs à la cuisine, deux à la lingerie, une à l’infirmerie, trois à la classe, plus la supérieure locale, cela faisait dix. Vous voyez qu’il en reste très peu pour l’atelier. Aussi je crois, comme vous le dites très bien, qu’en prenant quelques heures pour les études, je ne vois pas trop le temps qui restera pour faire autre chose.

Il me semble que l’on peut sans difficulté mettre le souper à 7 heures et même, comme ici, à 8 h., si l’on veut. Ainsi liberté complète pour régler comme vous l’entendrez. Il faut faire de l’ouvrage. Seulement je lisais hier dans un article sur les usines anglaises que l’on avait observé que six heures d’ouvrage vivement poussé par jour donnaient plus que des journées de douze heures, où les ouvriers étaient épuisés. Le souper à 7 heures est peut-être la bonne heure.

Je trouve ici une telle prévention sur le compte de Soeur Nathalie, que sa place est impossible à Nîmes; il faut qu’elle reste à Rochebelle. Que Soeur Madeleine lui parle, sans se fâcher, toutes les fois qu’elle ne pratiquera pas la règle; si elle ne veut pas obéir, le P. Hippolyte punira et si cela ne suffit pas, elle s’en ira. Je crois qu’elle s’abonnerait à rester à Rochebelle sans rien faire; c’est ce qu’il ne faut pas, à cause de l’exemple. Ne pourriez-vous pas lui dire que, si elle ne change pas, elle sera retardée pour ses voeux? Toutefois, il faut tenir compte du trouble qu’a pu apporter dans son esprit sa position d’inférieure(1). Si elle demande quand elle retournera à Nîmes, vous pourrez lui dire qu’il y a eu trop de plaintes sur son désordre à la lingerie, pour qu’on puisse lui offrir autre chose qu’une chaise à l’atelier de couture, et comme ces plaintes se sont augmentées depuis mon retour, je ne la ferai venir que pour la loger au pavillon. Soeur Marie de Saint-Jean ne cesse de faire l’éloge des Oblates; son coeur y est. Tout à l’heure, elle a voulu faire sa coulpe comme toute le monde, et elle ne voit que le moment que vous arriviez pour vous obéir; elle me le répétait, il y a quelques minutes. Soeur Thérèse ne voit pas les choses aussi en beau, mais je crois qu’il y a une très grande bonne volonté. Ecrivez à Soeur Marie-Xavier(2) sur sa nièce. Je crains que nous n’ayons là qu’une vocation de position.

Adieu, ma fille. Mille fois à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si le P. Hippolyte n'est pas content de votre départ, ici on est ravi de votre arrivée.1. Elle avait fait fonction de supérieure à Nîmes.
2. Sans doute Soeur Marie-Xavier de Saint-Bernard, R.A.