DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 382

2 oct 1867 Nîmes PICARD François aa

Le P. Vincent de Paul paraît remonté. – Questions diverses concernant le collège. – Les belles théories du P. Hippolyte sur l’obéissance et ses blâmes continuels sur mon compte. – Facilité de critique chez les jeunes religieux venus du Vigan.

Informations générales
  • DR06_382
  • 3141
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 382
  • Orig.ms. ACR, AE 255; D'A., T.D. 25, n. 255, p. 207.
Informations détaillées
  • 1 ANNEE SCOLAIRE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSPIRATION
    1 CRITIQUES
    1 ELEVES
    1 ESPRIT ETROIT
    1 EXERCICE DE L'OBEISSANCE
    1 FRERES CONVERS
    1 JEUNES RELIGIEUX
    1 MAITRES
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 SUPERIEUR
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 GOURJU, ANTONIN
    2 GOURJU, CLEMENT
    2 LAURENT, CHARLES
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 2 oct[obre 18]67.
  • 2 oct 1867
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je n’accepte pas votre Frère convers. La rentrée semble s’annoncer assez bien, sauf un complot des troisièmes(1). Le P. V[incent] de P[aul] paraît remonté, mais je crois qu’il y a chez lui pour le moment impossibilité de comprendre certaines choses. Je prie le P. Laurent de se mettre en quatre pour trouver un professeur de rhétorique pour le 1er novembre. Gourju nous prête son fils(2) pour un mois. Les religieux sont admirablement disposés.

Seulement ne pourriez-vous pas dans une occasion favorable et comme de vous- même faire observer au P. Hippolyte que, malgré ses belles théories sur l’obéissance, ses blâmes continuels sur mon compte affaiblissent mon autorité et même la sienne? Le P. Emmanuel observe chez les jeunes religieux arrivés du Vigan une facilité de critique, qu’il fera cesser, mais qui n’est pas précisément édifiante, quoiqu’elle ressemble très fort à un écho.

Adieu, cher ami. Un jour de rentrée on a peu de temps.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Vincent de Paul précise: "Il y a eu un orage épouvantable qui a enlevé plusieurs très bons élèves; on a cru à la fermeture de la maison [...] "c'était un complot de quelques personnes et les haines suscitées par les élections ont favorisé l'incendie. Le Père averti peu avant la rentrée a voulu dédaigner ces entreprises, et notre silence devant un bruit que nous apprenons aujourd'hui avoir eu des proportions de publicité étonnante nous a fait perdre un grand nombre d'élèves..." (à Picard, 4 octobre).
2. Clément Gourju, ancien professeur du collège de Clichy (v. *Lettre* 31, n. 6), et son fils Antonin.