DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 383

4 oct 1867 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Vous avez raison de vouloir être la religieuse qui aime le plus Notre-Seigneur. – Les choses s’organisent peu à peu. – Livres. – Conseils et nouvelles divers.

Informations générales
  • DR06_383
  • 3143
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 383
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 110, pp. 127-128; QUENARD, pp. 84-85.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 CELLULE
    1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
    1 PENSIONNAT DES OBLATES A NIMES
    1 REFECTOIRE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 AUBERT, ROGER
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CHEVREUSE, MADAME de
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 COMTE, ANTOINE-THEODORE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, HENRI
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DALMIER, NATHALIE
    2 DARRAS, JOSEPH-EPIPHANE
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SURVILLE, MADAME DE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 4 oct[obre 18]67.
  • 4 oct 1867
  • Nîmes
La lettre

Vous voulez donc qu’on vous écrive, Madame, vous voyez qu’on se dépêche de vous obéir. Je trouve votre lettre en rentrant de l’évêché et vite je vous réponds. Ah! que vous avez raison de vouloir être la religieuse qui aime le plus Notre-Seigneur! Il n’y a que cela de solide. Le reste, qu’est-ce que c’est? Du reste, je vous en facilite les moyens. Votre cellule ne sera séparée du Saint-Sacrement que par une cloison. Louise vous porte un peu envie et je crois bien que, si je pouvais lui offrir une chambre aussi bien placée, elle serait bien tentée de venir chez nous, malgré tous les obstacles.

Les choses s’organisent peu à peu. Je pousse tant que je puis pour que le réfectoire soit prêt lundi soir; j’ai peur que tout ne soit pas terminé. Soeur Augustine a quatre élèves; Soeur Marie des Anges trois, mais il en vient peu à peu. Il faut de la patience, et le petit nombre fait que les Soeurs se font mieux à leur besogne. L’essentiel est qu’elles s’y mettent un peu fortement. Il me semble que cela vient. Soeur M.-Walburge écrira à Mme de Chevreuse, si elle le juge à propos; ne mêlons pas Mme de Surville dans nos affaires. Pauvre Soeur Nathalie! Comme l’on se fait illusion!

Je n’ai à vous réclamer que Darras(1), les autres livres appartiennent au P. Hip[polyte]. Vous pouvez vous dispenser de faire une visite à l’hospice, à moins que vous n’alliez y prendre la voiture. Soyez très explicite pour les parloirs. Une demi-heure de lecture n’est pas de trop. Je vous assure qu’il faut mettre quelque chose dans les têtes de nos filles. Les Oblates ont aperçu l’autre jour Augustine montrant la fenêtre de votre cellule à Mme Correnson. Henry est venu me faire ses adieux. En l’embrassant je lui ai dit qu’en parlant à la chapelle de quelques élèves qui ne reviennent pas j’avais dit qu’il n’y en avait que deux ou trois que je regrettais, et que c’était pour lui que j’avais dit ce mot. Je vais installer M. Conte le 20 octobre(2).

Adieu, ma bien chère enfant. Arrivez-nous en bonne santé, bien sainte et disposée à faire des saintes de vos filles. Je crois bien qu’à moins d’affaires pressantes je ne vous écrirai plus. Ah! que je suis heureux de penser qu’on vous verra bientôt!

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Depuis 1862, l'abbé Darras avait commencé la publication de son *Histoire générale de l'Eglise depuis la création jusqu'à nos jours* qui comptera 44 volumes, dont les 21 premiers lui sont dus. Voir R. AUBERT, art. *Darras* dans D.H.G.E.
2. Comme chapelain à Bessèges.