DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 390

14 oct 1867 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Frère Henri. – Les espérances du P. Raphaël. – Voulez-vous le P. Vincent? – Varia. – Mme Arnal. – Votre idée du pavillon pour les Oblates est un chef-d’oeuvre. – Un livre du P. Valuy sur le gouvernement des communautés. – Varia.

Informations générales
  • DR06_390
  • 3149
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 390
  • Orig.ms. ACR, AK 159; D'A., T.D. 33, n. 169, pp. 101-102.
Informations détaillées
  • 1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 GESTION FINANCIERE
    1 GOUVERNEMENT DES RELIGIEUX
    1 LIVRES
    1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
    1 OBLATES
    1 RAPPORTS SUR LES POSTULANTS
    1 SUPERIEURE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CHAINE, VINCENT
    2 COMBAL, HENRI
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 FERRET, JULES
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 PELAGAUD
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 RANC, FELIX
    2 SAGNIER, INTENDANT
    2 VALUY, BENOIT
    3 LYON
    3 PARIS
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, 14 oct[obre 18]67.
  • 14 oct 1867
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je suis un peu souffrant, je vous répondrai en peu de mots. Evidemment il y a pour Frère Henri(1) quelque chose dessous tout ce que l’on dit. Au moment voulu j’écrirai moi-même au supérieur. Pourquoi craindre qu’on sache où il est?

Le P. Raph[aël] m’inquiète par ses espérances qui ne se réaliseront pas, je le crains(2). Quant au P. Vincent, le voulez-vous au Vigan? [Le] P. Picard m’écrit qu’il le recevrait à Paris, écrivez au P. Vincent ce que vous voudrez.

Ici, les choses ne vont pas mal, sauf que le P. Emmanuel s’est blessé au genou et que le P. V[incent] de P[aul] me semble tout découragé, mais ce matin il était remonté. Les six mois écoulés, vous prononcerez sur le petit Ranc(3).

Je suis réellement désolé de l’état de Mme Arnal(4). Je vous assure que je n’ai attiré Mlle Correnson que quand j’ai vu qu’elle croyait indispensable qu’elle restât chez elle. Pouvais-je lui dire « Laissez vos deux fils »? Si elle l’eût dit, c’eût été différent, mais le lui suggérer était impossible. Votre idée d’établir ici, au pavillon, les Oblates est un chef-d’oeuvre, tout le monde l’approuve. Si Mme Arnal veut rester à la porte de Rochebelle où je ne l’ai point mise, elle prouvera seulement qu’elle a peu l’esprit religieux. Je tiens à ce qu’elle y soit tout ce qu’elle voudra, excepté ce que peut y être une vraie supérieure.

Je vous procurerai un excellent livre du P. Valuy sur le gouvernement des communautés(5), ou plutôt comme j’ai prêté l’exemplaire – qu’on m’a donné – à la [Mère] M.-Emmanuel, vous pouvez le demander; il est imprimé chez Pélagaud à Lyon. Il y a réellement des choses excellentes. Je vous enverrai les bulletins de Sagnier(6) que j’ai ramassés à votre intention; mais j’ai oublié l’occasion Ferret, j’en aurai bien une autre. Ici le vin est stationnaire, le fourrage augmente. Les religieux vont bien, ils désirent un peu de sévérité. J’en prends, mais quelques-uns sont encore enfants. Je vous embrasse.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Votre lettre pesait plus que pour un timbre.1. Henri Combal (v. *Lettre* 3159).
2. Le P. Raphaël avait contracté des dettes, mais promettait d'être sage (P. Hippolyte, 13 octobre).
3. Le futur P. Félix Ranc.
4. "Mme Arnal dit "que vous l'avez mise à la porte des Oblates et qu'elle veut y rester" (P. Hippolyte, 13 octobre).
5. Benoit VALUY S.I., *Le gouvernement des communautés religieuses*.
6. Homme d'affaires du P. d'Alzon à Montmau. Le P. Hippolyte demandait ses bulletins sur sa gestion à Montmau.