DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 391

19 oct 1867 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

La position de Mme Arnal. – Parlez ferme et faites marcher. – Quatre postulantes.

Informations générales
  • DR06_391
  • 3151
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 391
  • Orig.ms. ACR, AK 160; D'A., T.D. 33, n. 170, pp. 102-103.
Informations détaillées
  • 1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 ENERGIE
    1 OBLATES
    1 POSTULANT
    1 RAPPORTS SUR LES NOVICES
    1 RAPPORTS SUR LES POSTULANTS
    1 SUPERIEURE
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VERS A SOIE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 COULOMB, LOUISE
    3 AUTEUIL
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, [19 octobre 18]67(1).
  • 19 oct 1867
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

J’envoie vos rapports à Paris. Si le vin tourne, que la volonté de Dieu soit faite! Quant à la graine, comme il vous plaira(2).

Mme Arnal sait fort bien que je ne l’ai pas trahie. 1° Je n’ai posé la Mère Emm[anuel] supérieure g[énéra]le que pour trancher la position vis-à-vis de l’Assomption d’Auteuil, je l’en avais très expressément prévenue. 2° Je ne croyais pas que la petite supérieure vînt si tôt; mais quand, après mon voyage du mois de mai, je vis que Mme Arnal reculait devant l’idée de s’y mettre tout à fait et que la supérieure d’alors était archiimpossible, je proposai à Mlle Correnson de venir. Elle dut faire en ce moment un effort, mais elle vint.

Elle est venue et Mme Arnal est restée. Que je crois ces deux dames très capables, c’est certain; que si Mme Arnal ne veut pas s’y mettre tout à fait, elle trouve mauvais qu’une autre soit là, franchement je le crois nécessaire. Si Mme Arnal s’y met tout à fait, elle commandera au Vigan; sinon, d’ici à q[uel]q[ue] temps, vous aurez, si vous le voulez, Mlle Coulomb. Quant aux compliments, il est sûr qu’il faut relever les gens, et je n’ai aucun scrupule d’en faire. Résumons-nous. Je suis tout heureux de laisser à Mme Arnal son action sur le Vigan, je suis très résolu à soutenir une fille de la valeur de Mlle Correnson, qui a le courage de prendre l’habit(3). Quant à vous, Monsieur le susceptible, je vous engage à avoir la haute main, à parler ferme et à faire marcher. On me parle de quatre postulantes: une, rien; une, 150 francs, plus un bien, plus tard; une, 400 francs, plus 2.000 francs, plus tard; une, 2.000 francs tout de suite. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Toute permission pour les prises d'habit et la profession.1. Réponse à une lettre du P. Saugrain du 17 octobre.
2. Une offre de graine de vers à soie.
3. "Mme Arnal croit que vous l'avez trahie et cela la monte presque autant que votre affectation de poser la Mère Emmanuel-Marie comme supérieure générale. Affectation de votre part qui fait penser que vous croyez qu'elle voulait ce titre pour elle-même. Ce qu'elle n'a jamais ambitionné et ce à quoi elle n'a jamais pensé. (Il est vrai, mon Père, qu'il faut que cette bonne mère Emmanuel-M. ait bien de la vertu pour que la tête ne lui ait pas tourné par tous les compliments publics que vous lui avez faits. Et sous ce rapport, je crains que vous lui ayez nui. Vous savez que je suis fait à cela mais tout le monde n'a pas *mon bon caractère* quoiqu'on pense le contraire)" (lettre du P. Hippolyte du 17 octobre).