DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 413

26 nov 1867 Nîmes CLERGE_ET_FIDELES

Organisation d’un comité de l’oeuvre de Saint-Pierre à Nîmes. – Il faut au pape des hommes, de l’argent, de tout.

Informations générales
  • DR06_413
  • 3177
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 413
  • Minute autographe ACR, AO 123; D'A., T.D. 40, n. 11, pp. 21-22.
Informations détaillées
  • 1 CLERGE NIMOIS
    1 COMITES CATHOLIQUES
    1 DENIER DE SAINT-PIERRE
    1 OEUVRES MISSIONNAIRES
    1 PAPE
    1 QUESTION ROMAINE
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SERMONS
    1 SERVICE FUNEBRE
    1 SOUSCRIPTION
    1 ZOUAVES PONTIFICAUX
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 PASCAL, HENRI
    2 PIE IX
    3 BRIGNON
    3 MENTANA
    3 NIMES, DIOCESE
    3 NIMES, EGLISE SAINT-FRANCOIS DE SALES
  • AUX CURES DU DIOCESE DE NIMES
  • CLERGE_ET_FIDELES
  • Nîmes, le 26 novembre 1867.
  • 26 nov 1867
  • Nîmes
La lettre

Mon cher curé,

Un comité de l’oeuvre de Saint-Pierre s’organise à Nîmes(1); il n’est composé que de MM. les curés de la ville, sous ma présidence. On n’a pas cru devoir admettre des laïques, afin de lui ôter toute couleur politique. Nous ne sommes que des catholiques, et certes c’est bien assez.

Je viens vous rappeler les paroles prononcées par Pie IX dans l’audience accordée par lui, il y a quinze jours, aux zouaves pontificaux du diocèse. Le Pape a besoin d’hommes, d’argent, de tout. Pour lui procurer de l’argent, nous vous conjurons d’organiser dans votre paroisse le denier de Saint-Pierre. Si vous avez besoin de feuilles de dizaines et de centaines, veuillez nous en faire la demande. Le Comité se propose de publier chaque année, vers le mois de décembre, à partir de 1868, la liste des paroissiens avec la quotité de leurs souscriptions. Les femmes étant plus particulièrement chargées de la Propagation de la foi, il serait bon que les hommes s’occupassent plus spécialement du denier de Saint-Pierre.

Il faut aussi des hommes. Vous dirai-je qu’hier je suis allé à Brignon, patrie d’Henri Pascal, volontaire pontifical, tombé à Mentana sous les balles garibaldiennes, et qui compte un autre zouave blessé aussi à Mentana. Une messe pour le repos de ce jeune héros a été célébrée par moi, en présence d’un nombre considérable de prêtres. Un éloge funèbre a été prononcé par M. l’abbé de Cabrières: l’église, trop étroite, était envahie autant par les protestants que par les catholiques, et la tenue de tous était si parfaite qu’il était impossible à un étranger de discerner les uns des autres, tant était universelle la sympathie pour cette noble victime de la haine révolutionnaire. Après la cérémonie, quatre jeunes hommes de la paroisse sont venus me demander de partir, la semaine prochaine, pour le service de Pie IX. Brignon ne compte que 250 catholiques. Ah! si le même empressement se présentait partout dans la même proportion, la question romaine serait vite tranchée. Permettez-moi de faire appel à votre zèle et de vous indiquer les conditions à remplir.

Du reste, si vous avez besoin de plus amples informations, vous pouvez vous adresser à M. l’abbé Barnouin, curé de Saint-Fr[ançois] de Sales, à Nîmes.

Veuillez agréer, mon cher curé, l’hommage de mes plus dévoués sentiments en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 2951, n. 2.