DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 415

2 dec 1867 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Succès de vos lettres dans la *Semaine religieuse*. – Je ne puis vous dire de rester, car il faut que vous nous trouviez de l’argent à Paris. – Si vous pouvez faire à Rome les affaires du P. Galabert, tant mieux. – Les enrôlements. – Nous sommes au mieux avec les curés de la ville. – L’approbation des Soeurs. – Le chemin de fer du Vigan.

Informations générales
  • DR06_415
  • 3180
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 415
  • Orig.ms. ACR, AG 207; D'A., T.D. 27, n. 205, pp. 152-154.
Informations détaillées
  • 1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CHEMIN DE FER
    1 CLERGE NIMOIS
    1 DEFICITS
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GARES
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 PUBLICATIONS
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SERMONS
    1 SERVICE FUNEBRE
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 ZOUAVES PONTIFICAUX
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 KELLER, EMILE
    2 LEMERCIER, ANATOLE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 BRIGNON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
    3 VIGAN, PROPRIETE LAVALETTE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 2 décembre [18]67.
  • 2 dec 1867
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

J’arrive du Vigan, où je suis allé prêcher à un service pour les zouaves(1). A Brignon, M. de Cabrières a parlé. J’espère que nous aurons encore du monde. Vos lettres imprimées dans la Semaine religieuse vous font une réputation d’écrivain. Quand devez-vous revenir? Je voudrais vous répondre: Restez, eh bien, je ne le puis guère. Voici pourquoi. Le déficit est ce que vous savez. Je n’en suis pas inquiet pour le fond, mais cependant il faut aviser. Nous aurons fin-décembre ou au commencement de janvier 17.000 francs. [De] plus, il est moralement sûr que le chemin de fer prend sa gare à Lavalette. Si cela est, nous avons au mois de mai de quoi nous ravitailler et même faire de beaux bénéfices. L’essentiel est d’aller jusque-là sans encombre. Pour cela il faut trouver 20.000 francs. Eh bien, nous ne pouvons guère les chercher à Nîmes. D’où je conclus qu’il vous faut les chercher à Paris. Puisque le P. Picard ne veut pas s’en occuper, le plus simple est de vous y envoyer.

Le P. Galabert m’écrit qu’il s’adresse à vous pour certaines affaires, à Rome. Si vous pouvez les lui faire, ce sera très bien, mais autrement je pense que l’essentiel est de veiller à ce que nous tenions tête à la petite bourrasque qui se prépare. Monseigneur de Nîmes était ces jours derniers opposé à de nouveaux enrôlements, mais votre dernière lettre que je lui ai lue et une de M. Anatole Lemercier(2) l’ont converti. Si M. Keller(3) pouvait s’arrêter à Nîmes, il ferait une bien bonne oeuvre.

Je vous dirai que nous sommes au mieux avec les curés de la ville et que, par ce côté, il faut bien espérer que nous nous relèverons. De nouvelles je n’en sais aucune. Adieu cher ami. Priez bien pour moi et croyez-moi bien vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je reçois la nouvelle que vous avez l'approbation des Soeurs(4). Je vous en félicite. Si ce fait et ce qui s'y rattache nécessite[nt] un prolongement de séjour à Rome, restez-y. Seulement, voyez si vous pouvez préparer un emprunt de 20.000 francs pour le mois de mars. J'en suis peu inquiet à ce point de vue que j'ai la certitude, non pas matérielle, il est vrai, mais morale, que le chemin de fer s'établira chez moi, au Vigan. Or, je vendrai alors d'une manière très avantageuse et très naturelle. Le tracé définitif est fixé jusqu'à dix kilomètres du Vigan, le tracé provisoire s'étudie dans une prairie, et j'ai la preuve que le Vigan sera tête de ligne. *Addio*.|Avez-vous quelque chose sur les Augustins(5)?1. Une large analyse de ce panégyrique des zouaves tombés au service du pape a été donnée par la *Semaine religieuse de Nîmes* du 8 décembre.
2. Président du Comité de Saint-Pierre.
3. Emille Keller s'était rendu à Rome au nom du Comité de Saint-Pierre pour s'enquérir des besoins des volontaires.
4. L'approbation de l'Institut des R.A. porte la date du 14 septembre 1867. Le P. Bailly en a communiqué la nouvelle à Mère M.-Eugénie le 25 novembre, et Mère M.-Eugénie au P. d'Alzon le 30.
5. Voir *Lettre* 3161 et n. 1.