DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 422

10 dec 1867 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Le projet d’un hôpital. – J’aurais bien besoin de vous ici. – La maison va assez bien. – Les Oblates. – Le prieuré. – Une photographie de Mentana.

Informations générales
  • DR06_422
  • 3187
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 422
  • Orig.ms. ACR, AG 209; D'A., T.D. 27, n. 207, p. 155.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 CHEMIN DE FER
    1 CLERGE NIMOIS
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 EGLISE ET ETAT
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 HOPITAUX
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 OBLATES
    1 PARLEMENT
    1 POLITIQUE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 ZOUAVES PONTIFICAUX
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 MAURAIN, JEAN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NAPOLEON III
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 FRANCE
    3 ITALIE
    3 MENTANA
    3 NIMES, DIOCESE
    3 VIGAN, PROPRIETE D'ARENES
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, 10 décembre [18]67.
  • 10 dec 1867
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

L’idée d’un hôpital(1) me sourit, elle sourit moins à Monseigneur. Mais voici mon opinion. Je crois que je puis vous promettre de 500 à 600 francs, soit par les uns, soit par les autres. Ma soeur m’en a promis, à elle seule, 2.000; mais peut-être vaudra-t-il mieux réfléchir, car à mon sens, après la séance de la Chambre des députés(2), évidemment on restera tranquille pendant quelque temps, ou bien l’Italie et la France se choqueront violemment au plus tôt. C’est donc une affaire de coup d’oeil. Si vous voyez que le danger est prompt, préparez sur-le-champ, vous aurez les fonds; si, au contraire, vous croyez d’après ce qui se passera autour de vous que l’apaisement se fera, un hôpital est bien inutile.

D’autre part, j’aurais bien besoin ici un peu de vous. Je suis très partagé. Ah! si le chemin de fer se dépêchait un peu plus d’acheter le pré d’Arènes! Enfin ce qui est sûr, c’est qu’il faut 20.000 francs pour le 1er février et que je ne les ai pas encore.

Que vous dirai-je de la maison? Elle ne va pas très mal, même elle va assez bien. Les études s’y remontent, grâce à votre frère qui se désole sans cesse, mais qui obtient des résultats. Les curés de la ville s’intéressent, je crois, un peu plus à l’Assomption. Je n’ai pas d’autre nouvelle à vous donner, j’ai fait quelques trouées parmi les personnes un peu plus distinguées pour les Oblates. Il me semble que le prieuré se pose tous les jours mieux. Vous ne me parlez pas de ce que vous avez ou devez envoyer à la supérieure générale.

Adieu, cher ami. Si vous aviez eu une grande photographie de Mentana, vous auriez fait une belle oeuvre. Adieu, adieu, à Dieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Dans sa lettre du 4 novembre, le P. Bailly avait exposé le projet, conçu avec les Pères du Saint-Esprit, d'un petit hôpital dont un tiers des frais devrait être supporté par le diocèse de Nîmes.
2. Sur cette session du Corps législatif qui marqua la fin de la politique italienne de l'empereur, voir MAURAIN, pp. 825-829.