DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 28

• DR07_028
• 3251
• DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 28
• Orig.ms. ACR, AG 216; D'A., T.D. 27, n. 214, pp. 161-162.

• 1 ARMEE PONTIFICALE
  1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
  1 CONCILE DU VATICAN
  1 ERECTION DE MAISON
  1 INSTITUTS RELIGIEUX
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 SUBVENTIONS
  1 SUPERIEUR GENERAL
  1 ZOUAVES PONTIFICAUX
  2 BOURBON-CHALUS DE
  2 CABRIERES, ANATOLE DE
  2 DESCEMETS, CHARLES
  2 GAY, CHARLES-LOUIS
  2 MARCHASSON, YVES
  2 PICARD, FRANCOIS
  2 PIE, LOUIS
  2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
  2 PLANTADE, LOUIS DE
  2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  2 PUYSEGUR, JEAN DE
  2 SEGUR, ANATOLE DE
  2 TIZZANI, VINCENZO
  3 ROME
• AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
• BAILLY_VINCENT de Paul aa
• Lavagnac, 13 février 1868.
• 13 feb 1868
• Lavagnac

Mon bien cher ami,

Evidemment des lettres se sont perdues, mais je reçois la vôtre du 8 et je vais y répondre de façon à vous satisfaire.

1° J’ai prié M. Anatole de Ségur de vous envoyer 500 francs de livres, je vous consacre ce que m’ont donné les dames d’Alais qui y consentent.

2° Puisque le bataillon doit retourner à Rome, profitez-en pour faire votre installation à Rome. Nous ne sommes pas obligés de faire le bien malgré les gens, et à Rome nous pourrons faire beaucoup plus de bien à tous et aussi à notre Congrégation.

3° Evidemment, la proposition de Mgr Tizzani est un trait de Providence. Acceptez, préparez-vous et prêchez(1). Si cela vous convient, vous pourrez faire prêcher l’abbé de Cabrières qui va partir pour Rome; mais seulement si cela vous convient, entendez bien.

4° L’exemple Descemets me prouve que, sur ce qu’on nous envoie, nous pouvons garder quelque chose pour faire le bien à ces pauvres zouaves.

5° Le système de l’adoption nîmoise me semble excellent, pourvu d’une part que vous ne fassiez pas d’avances qui vous seraient reprochées comme un embauchage, de l’autre, que les adoptés soient honorables. Ayez l’oeil sur Plantade(2), je ne m’y fie pas.

J’aborde une très grosse question, qui me fait souhaiter que vous restiez un peu à Rome. Des évêques français ont déjà là-bas des prêtres pour aider aux travaux du concile ou les surveiller. Savez-vous ce qui s’y fait? Les Pères du séminaire français doivent en savoir quelque chose. Pensez-vous qu’il sera utile que j’envoie le P. Picard à Rome, pour étudier la question ou les questions? Croyez-vous qu’il serait utile que j’allasse moi-même là-bas, vers le mois d’octobre prochain? Je vous pose ces questions, mais sur les lieux vous pouvez examiner si d’autres questions ne pourraient pas être faites et résolues(3). Si vous croyez ma présence utile au mois d’octobre ou novembre, il serait utile de prier Messieurs du séminaire français de me réserver une chambre.

J’avoue que je ne serais pas fâché de voir par là le P. Picard. Toutefois, la tenue de notre chapitre général exigera-t-elle qu’il n’aille à Rome qu’après. Etudiez la question, mais à fond, prenez votre temps. C’est très grave. Adieu, cher ami.

Vous feriez bien de voir le cardinal Pitra et de causer avec lui de ces choses. Demandez-lui si l’on invitera les diverses Congrégations à envoyer un religieux, ou si l’on ne s’en occupera pas(4). Enfin, examinez cette question. Nous avons du temps, mais il faut s’en occuper. Mille fois à vous.

Mon neveu est assez souffrant, il a été très touché du souvenir de M. de Bourbon Chalus. Addio.