DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 37

21 feb 1868 Lavagnac BAILLY_VINCENT de Paul aa

Une épître pour M. d’Albiousse. – Dispositions antinîmoises. – Nous chaufferons le Denier de Saint-Pierre. – Parlez-moi du concile. – Fuyons les gens non pratiques et parlons clair. – Varia.

Informations générales
  • DR07_037
  • 3259
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 37
  • Orig.ms. ACR, AG 217; D'A., T.D. 27, n. 215, pp. 162-163.
Informations détaillées
  • 1 AUMONIER
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 DENIER DE SAINT-PIERRE
    1 ZOUAVES PONTIFICAUX
    2 ALBIOUSSE, NUMA D'
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GIRY, MAURICE DE
    2 PLANTADE, LOUIS DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 NIMES, DIOCESE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Lavagnac, 21 février 1868.
  • 21 feb 1868
  • Lavagnac
La lettre

L’illustre Allemand avait retenu la lettre, où vous me demandez de vous écrire quelque chose que vous pussiez confier à M. d’Albiousse(1). Je joins à ces lignes une épître, que vous lui laisserez. Elle a plusieurs trous, il en lira ce qu’il voudra selon les gens auxquels il aura à faire. Monseigneur est absent, et c’est fort heureux. Mais enfin voilà. Il est sûr que je sais d’autre part que par vous les dipositions antinîmoises de plusieurs(2). Il n’en faut pas faire très grand cas, mais il ne faut pas les surexciter. On s’en rapporte à votre prudence. Nous chaufferons le denier de Saint-Pierre, puisque nous n’avons plus à chauffer les enrôlements. Parlez-moi du Concile, et puis ne nous tracassons pas trop.

Adieu, cher ami. Mille fois à vous. Nous avons quelques malades à l’Assomption. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Voyez-vous quelquefois Giry? Vous aviez ajouté sur l'adresse: en son absence, à M. Allemand. La lettre lue, il est allé trouver M. de Cabrières, qui, je le crains, fera un tripotage, sans le vouloir; mais le tripotage aura lieu. Ah! cher ami, fuyons les gens non pratiques et parlons clair. Je n'ai rien reçu pour Plantade. Vous me dites de bien bonnes choses, mais restez. Le P. Hippolyte prétend que vous nagez dans le lait, restez-y, cher ami, tant que vous y serez utile. Si ma lettre n'est pas ce qu'il faut, vous en aurez une autre.1. Le poste que le P. Bailly occupait de fait étant convoité par plusieurs aumôniers, le chef de bataillon, M. d'Albiousse, souhaitait recevoir de l'évêque de Nîmes ou du P. d'Alzon en tant que vicaire général, une lettre donnant mission au P. Bailly de rester à Rome auprès des zouaves. M. d'Albiousse, qui appréciait beaucoup les services du P. Bailly, comptait se servir de cette lettre pour demander qu'on n'envoie pas d'aumônier à son bataillon (lettre du P. Bailly du 15 février).
2. Des zouaves originaires d'autres provinces faisaient courir le bruit que les Nîmois désertaient et se montraient indisciplinés. Tout n'était certes pas parfait chez les Nîmois, mais ces accusations, inspirées par la jalousie, tenaient de la calomnie.