DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 43

29 feb 1868 Nîmes GALABERT Victorin aa

Argent. – Ne faut-il pas retarder le départ des Oblates? – Pantéléïmon. – M. Pleindoux déshériterait sa fille.

Informations générales
  • DR07_043
  • 3267
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 43
  • Orig.ms. ACR, AJ 179; D'A., T.D. 32, n. 179, p. 160.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GUERRE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 OBLATES
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 PANTELEIMON
    2 PICARD, ERNEST
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 29 février 1868.
  • 29 feb 1868
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Le P. Picard m’envoie votre lettre. Que voulez-vous que je vous dise? Ce bon Père n’a pas d’argent, et je vous avoue que je n’en ai pas davantage. Force vous sera d’attendre. Nous avons même été un peu surpris de tous les comptes que vous avez laissés à payer à Nîmes sans prévenir. Nous ne nous plaindrons pas cette fois, mais à votre prochain voyage il sera bon de s’entendre un peu mieux. Que faire? Tout cela me donne à réfléchir. En France, on est très profondément convaincu que l’on aura la guerre en Orient, au printemps. Est-il prudent en cet état de décider d’envoyer les Oblates, et ne vaut-il pas bien mieux attendre un peu plus longtemps? Nous reviendrions au projet de leur départ après le chapitre général. D’autre part, si nous n’avons pas de quoi les faire vivre là-bas, nous ne serions guère avancés de vous les envoyer. Enfin elles seront plus capables, et le concile étant renvoyé à 1870, vous n’avez pas le motif de votre absence pendant l’hiver pour hâter leur arrivée. Je vous conjure donc de me répondre catégoriquement sur ces diverses questions(1).

Adieu, cher ami, et tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Les détails que vous me donnez sur Pantéléïmon ne me surprennent pas(2). M. Pleindoux est gravement malade; priez pour qu'il ne fasse pas trop de sottises. On dit qu'il donne tout ce qu'il peut à ses neveux et l'ôte à sa fille; mais ce n'est peut-être là qu'un bruit en l'air. Mille tendresses à Courtois. *Addio*.1. Le P. Galabert répondit le 19 mars: "Il n'est plus possible de retarder le départ des religieuses de France [...] un retard pourrait avoir de graves inconvénients. Les menaces de guerre et surtout l'insurrection dont parlent les journaux ne doivent pas empêcher les religieuses de venir. D'abord elles me paraissent peu fondées, si j'en juge par l'état des esprits dans ce pays où la moindre préoccupation des gens est de vouloir s'insurger; malgré les réclames russes que tous les pays à l'envi s'empressent de répéter. - En outre une guerre amènerait probablement une occupation française; et je crois qu'au lieu d'être un motif de retarder l'installation des Oblates, la guerre devrait être au contraire un motif de plus pour la hâter. Mais ce qui doit surtout vous décider, mon Rév. Père, à faire tous vos efforts pour les envoyer fin avril, c'est le désir, la bonne volonté et le zèle généreux de la colonie latine."
2. Brouille et réconciliation du vieil higoumène et de son bras droit, le pope Stephan (lettres de Galabert des 6 et 14 février).