DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 45

29 feb 1868 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Soeur M.-Wilfrid. – Soeur Thérèse-Augustine. – La maladie de M. Pleindoux. – Un préconcile de généraux d’ordres? – Je prie plus particulièrement pour vous ces jours-ci.

Informations générales
  • DR07_045
  • 3269
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 45
  • Orig.ms. ACR, AD 1473; D'A., T.D. 24, n. 972, p. 10.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 MALADES
    1 PREDICATIONS DE CAREME
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEUR GENERAL
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
    2 PLEINDOUX, ALEXANDRE
    2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    2 SHAW, MARIE-WILFRID
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 29 [février] 1868(1).
  • 29 feb 1868
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Veuillez m’excuser auprès de Soeur M.-Wilfrid, si je ne lui réponds pas, mes sermons en sont cause. Entre nous, je ne veux pas me fourrer dans un tripotage, que j’avais flairé et que vous me découvrez(2). Soeur Thérèse-Aug[ustine] est plus raisonnable, mais il faudra la changer, son père est archiabsurde. M. Pleindoux est gravement malade. Un médecin vient de me dire qu’il ne pense pas qu’il passe l’année. Souvenez-vous que vous prendrez qui vous voudrez, mais que je m’oppose absolument à l’admission de M. Alexandre Pleindoux(3).

Le cardinal Pitra voudrait que l’on convoquât avant le concile un concile de généraux d’Ordre ou de Congrégation pour formuler les demandes. Cela me paraît impossible, les anciens et les nouveaux ne s’entendront jamais, mais les nouveaux pourraient fort bien s’entendre, il me le semble du moins. Et peut-être vaudrait-il mieux encore que nous étudiassions le terrain et présentassions nos mémoires en vue du possible.

Je prie plus particulièrement pour vous, ces jours-ci. Me permettrez-vous de vous dire que j’en voudrais presque à Notre-Seigneur de ne pas assez s’emparer de vous, à moins que ce [ne] fût votre faute, parce que vous ne vous laissez pas prendre par lui?

Adieu, ma fille. Je n’ai qu’une minute, je prêche sur les Actes des Apôtres, et il me faut travailler.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La lettre est datée faussement du 29 janvier dans le manuscrit; les sermons sur les *Actes des apôtres* furent prêchés en carême, qui commença le 26 février, cette année-là.
2. Soeur M.-Wilfrid s'était plainte au P. d'Alzon d'être tenue à l'écart par Mère M.-Eugénie (v. *Lettre* 3263), mais cette dernière avait ses raisons (lettre de Mère M.-Eugénie du 27 février).
3. Comme médecin au prieuré de Nîmes.