DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 60

9 apr 1868 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Simplicité et lucidité de vos résolutions. – Prédication au prieuré. – A Marseille le 23 ou le 24. – On songe à vendre le collège.

Informations générales
  • DR07_060
  • 3290
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 60
  • Orig.ms. ACR, AD 1477; D'A., T.D. 24, n. 976, p. 14.
Informations détaillées
  • 1 CORPS MYSTIQUE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 JESUS-CHRIST NOURRITURE DES AMES
    1 PREDICATION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SUPERIEUR
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 UNION DES COEURS
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 PAUL, SAINT
    3 MARSEILLE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, Jeudi saint [9 avril] 1868.
  • 9 apr 1868
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous renvoie vos résolutions, elles sont excellentes. Ce qui m’en plaît surtout, c’est leur simplicité et leur lucidité. Si nous voulons que Notre- Seigneur soit bien notre maître, il faut nous faire investir par lui. Je vous promets de le bien prier pour vous aujourd’hui, au reposoir.

J’ai prêché cette semaine quatre fois au prieuré. Je vais, sur les instances de la Mère M.-Gabrielle, leur donner ce soir une instruction. Hier, en leur prêchant sur J.-C. nourriture des âmes, et sur ce passage de saint Paul: Unum corpus multi sumus, omnes qui de uno pane participamus, je fis observer que cette union se faisait par les flammes que Notre-Seigneur met dans les âmes pour sa personne, et que de même que plusieurs flambeaux réunis perdent leur cire de façon à ne former qu’une cire, de même les supérieurs qui portent dans leurs mains les âmes de leurs inférieurs doivent s’efforcer de correspondre à l’action de Notre-Seigneur, en unissant les âmes embrasées par la communion.

Je vous attendrai donc à Marseille, le 23 ou le 24. Vous verrez ce qui vous sera le meilleur de venir ici ou d’aller directement. Ici, il paraît que je pourrais vendre le collège 600.000 francs; on s’en occupe sérieusement. Je paierais mes dettes et je bâtirais au patronage. Enfin, à la garde de Dieu.

Adieu, ma chère fille. Je suis un peu fatigué. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum