DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 62

22 apr 1868 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Varia. – Départ des Oblates après-demain. – Le courroux de Demians s’est calmé. – Mort du fils de Popiel. – Fatigue au terme d’un carême où j’ai un peu pioché.

Informations générales
  • DR07_062
  • 3293
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 62
  • Orig.ms. ACR, AG 221; D'A., T.D. 27, n. 219, p. 166.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 VOYAGES
    2 BARNABO, ALESSANDRO
    2 DEMIANS, AUGUSTE
    2 FLAGEY, PHILIBERT
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 POPIEL, FILS
    2 POPIEL, PAUL
    2 SIMEONI, GIOVANNI
    3 CRACOVIE
    3 MARSEILLE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Nîmes, le 22 avril 1868.
  • 22 apr 1868
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je profite d’une occasion sûre pour vous souhaiter un petit bonjour. Vous avez été bien aimable de m’écrire si souvent, quand je vous écrivais si peu. Si vous saviez nos tribulations! Le Flagey(1) – l’avez-vous connu? – une petite tourelle comme le fort Saint-Ange, est malade; il nous quitte et nous laisse en panne. Avez-vous un professeur de rhétorique? La maison, à part cela, va si bien. Après-demain, je vais à Marseille et j’y embarque cinq Oblates. Vous pouvez l’annoncer à Simeoni ou à Barnabo, comme il vous plaira. J’ai reçu une dépêche inexplicable du P. Galabert, qui proposait d’atermoyer ou de faire partir. Je fais partir. J’ai vu Demians d’abord courroucé contre moi, puis calmé.

Je voudrais vous donner des nouvelles. Ici nous n’en avons que par les journaux, ce n’est pas la peine de vous les envoyer. J’en ai pourtant une fort triste, la mort du pauvre fils de Popiel(2), à qui vous avez donné l’hospitalité; il a succombé au typhus, près de Cracovie. Je suis ces jours-ci assez fatigué. Ma plume s’en ressent, et ma santé est peu brillante à la fin d’un carême, où j’ai un peu pioché. Que vous dirai-je de plus? Que je vous aime bien. C’est connu; mais comme j’aime qu’on me le dise, je ne suis pas fâché que vous puissiez l’entendre. Il me semble que cela doit vous faire un peu de velours au coeur.

Adieu, bien cher ami. Mille fois à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Professeur de rhétorique. - Le ms a *Flaget*.
2. Ce jeune homme avait fait un séjour à Nîmes à l'automne de 1864 (v. *Lettre* 2345). Il était le fils de Paul Popiel, gentilhomme polonais, ami du P. d'Alzon du temps de ses études à Paris (v. *Documentation biographique*, p. 43).