DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 78

20 may 1868 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Chez les Oblates.

Informations générales
  • DR07_078
  • 3312
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 78
  • Orig.ms. ACR, AK 189; D'A., T.D. 33, n. 199, p. 123.
Informations détaillées
  • 1 OBLATES
    1 SUPERIEUR
    2 BOURRIER, MARIE DE LA PRESENTATION
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 BRUN-VILLARET, FELICITE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 DURAND, MARIE DE L'ANNONCIATION
    2 SALZE, THERESE
    2 VAILHE, SIMEON
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • [Nîmes, le 20 mai 1868](1).
  • 20 may 1868
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Rien qu’un mot. On se taira, comme vous le désirez. Mais que le premier supérieur reçoive certaines choses sous le secret, comme vous l’imposez, c’est ce que je ne puis guère comprendre et que j’accepte pourtant avec bonheur, à ce point de vue que ma responsabilité ne peut être engagée là où l’on me force à me bander les yeux(2).

On me trompe, mais l’on vous trompe aussi, j’en ai la preuve évidente. J’ajoute, l’on se trompe soi-même. La crise commence à passer. Soeur Félicité, seule, tourne au plus mal. Tâchez de la maintenir jusqu’au 1er août, puis elle deviendra ce qu’elle voudra. Dans tous les cas, elle sera une terrible croix pour les supérieurs qu’elle pourra avoir. Soeur Thérèse partie, je ne vois que Soeur Félicité qui soit montée contre la supérieure. Soeur Aug[ustine] s’apaise, mais pour combien de temps? Quant aux autres, je les crois en bonne voie, à moins de l’erreur la plus complète. Soeur M[arie] de la Présentation fait beaucoup de bêtises, mais c’est une bonne fille. Nous vous enverrons Soeur M[arie] de l’Annonciation aussitôt que nous aurons une postulante que nous attendons.

Adieu, cher ami. Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Réponse à une lettre du 19 mai, dit le P. Vailhé. Mais nous n'avons pas retrouvé cette lettre. Par contre, la réponse du P. Hippolyte à notre lettre est du 22 mai.
2. "Je ne désire que vivre en religieux, répondit le P. Hippolyte, ... usez de tout ce que je vous ai dit comme vous l'entendez... je ne veux m'arrêter à rien de tout ce que peuvent dire des pauvres filles... Et je demande que la supérieure prenne le gouvernement sans que j'aie à y mettre le nez."
Sans doute le P. Hippolyte avait-il voulu éviter que ce qu'il confiait au P. d'Alzon ne soit rapporté à la "petite supérieure" qui, selon lui, "n'entend pas encore grand chose au gouvernement." (v. *Lettre 3306, note).