DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 102

28 jun 1868 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La lettre de M. de Cabrières n’est pas du tout malveillante. – Personne ne songe à votre retraite. – La personne qui a le plus d’influence sur vous, c’est vous… – Beaucaire.

Informations générales
  • DR07_102
  • 3339
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 102
  • Orig.ms. ACR, AD 1485; D'A., T.D. 24, n. 984, p. 19.
Informations détaillées
  • 1 ECOLES
    1 FRANCHISE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 MAS, JESUITE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VERON, PAUL
    3 BEAUCAIRE
    3 BORDEAUX
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 28 juin [18]68.
  • 28 jun 1868
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je n’ai qu’une minute pour vous conjurer, si vous n’avez pas répondu à M. de C[abrières], de ne pas lui écrire sous l’impression que sa lettre est malveillante(1). Il cherche à vous rendre service en vous disant tout; il vous croit capable de porter non la vérité, mais ce que les malveillants prennent pour la vérité.

Je ne crois pas que personne songe à votre retraite. Ce serait une absurdité évidente. Mais le P. Mas(2), passant ici ces jours derniers, a fait à la Mère M.-Gab[rielle] des observations absolument identiques à celles que je lui avais faites à elle, il y a deux ans. Cependant moi je n’ai jamais parlé de quoi que ce soit au P. Mas, et il est très flatté de la confiance que vous lui témoignez, quoiqu’il répète que la personne qui a le plus d’influence sur vous, c’est vous.

J’ai étudié l’affaire de Beaucaire. Il y aura là plus de difficultés que M. de C[abrières] ne le dit(3). Dans tous les cas il faudra aller très lentement. Je serai à B[ordeau]x, vers le 18, je compte y trouver le P. Picard.

Mille fois vôtre, ma bien chère fille.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Malgré ces explications, Mère M.-Eugénie persistera à dire que la lettre de l'abbé de Cabrières était désagréable, au moins quant à la forme (29 juin). L'abbé de Cabrières avait fait part à Mère M.-Eugénie d'une série de critiques dont elle avait été l'objet à l'époque de l'affaire Véron (lettres de Mère M.-Eugénie au P. d'Alzon des 26 et 28 juin 1868).
2. Jésuite de Bordeaux.
3. Voir *Lettre* 3336. Avant même d'avoir reçu notre lettre, Mère M.-Eugénie avait émis des réserves sur cette affaire (lettre du 28 juin).