DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 113

2 aug 1868 Nîmes SAUGRAIN Hippolyte aa

Je pars pour Bagnères de Bigorre. – Le discours du P. Laurent. – La gare du Vigan. – Varia.

Informations générales
  • DR07_113
  • 3354
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 113
  • Orig.ms. ACR, AK 196; D'A., T.D. 33, n. 206, pp. 127-128.
Informations détaillées
  • 1 CHEMIN DE FER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CURES D'EAUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 FATIGUE
    1 GARES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 AUDIFFRET, LOUIS-PAUL D'
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BRESSON, JUSTINE
    2 BRUN, MARCEL
    2 CAVALIER, AUGUSTIN
    2 FORESTA, ALBERIC
    2 GAUTHIER, EMILE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PIET, MARCEL
    3 AVIGNON
    3 BAGNERES-DE-BIGORRE
    3 BULGARIE
    3 GRAU-DU-ROI, LE
    3 MONTPELLIER
    3 NEVERS
    3 NIMES
    3 VIGAN, LA CONDAMINE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Nîmes, 2 août 1868.
  • 2 aug 1868
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je ne vous ai pas encore répondu, parce que je suis un peu écrasé. Je pars cette nuit pour Bagnères de Bigorre, vous pouvez m’y écrire chez M. Marcel Piet. J’emporte 400 francs; si j’ai besoin de plus, je vous l’écrirai. Acceptez la retraite des Dames de Nevers, vous la prêcherez après le Chapitre. Le P. Athanase est au lit de la jaunisse. S’il veut aller au Vigan, je le lui permettrai. Le discours du P. Laurent produit un effet de fureur chez les ennemis, d’aplatissement chez les amis critiqueurs, d’enthousiasme chez les vieux amis et surtout sur les élèves et leurs parents. C’est un triomphe(1).

Ne vous laissez pas prendre à ce que l’on dit sur la gare. Si vous aviez des preuves positives, il faudrait les donner, car alors ce serait sérieux. Il y a un système bien connu de dire: la gare sera là ou là, pour pousser les propriétaires à faire de meilleures conditions. Or: 1° la Compagnie ferait une absurdité de pousser le chemin plus loin; 2° si elle ne le pousse pas plus loin et si Le Vigan devient tête de ligne, la gare doit s’établir dans nos prairies. On a adopté juste le même système pour la gare près de Montmau et l’on est ensuite revenu au plan primitif. Il en sera de même pour Le Vigan. Il serait important de dire que je serais bien aise de savoir ce que l’on veut faire, car il ne serait pas impossible que je fisse bâtir pour la Condamine.

L’abbé d’Audiffret part pour les Jésuites dans quinze jours. Envoyez le Fr. Emile aux eaux. Soeur Justine se trouve admirablement du Grau-du-Roi. On va vous envoyer deux ou trois Soeurs qu’on destine à la Bulgarie, afin qu’elles voient leurs parents.

Adieu. Je vous embrasse tous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Cavalier et Brun ont eu des succès très mérités(2).1. Dans son discours des prix, le 30 juillet, le P. Laurent avait fait bonne justice des accusations "haineuses ou intéressées" lancées contre le collège: nous n'aurions plus d'élèves et il ne nous resterait qu'à mourir - le collège reposait sur un seul homme et il disparaîtrait avec lui - nos maîtres étaient trop jeunes et sans expérieence - nos études enfin seraient d'une faiblesse déplorable (brochure imprimée de 16 pages). Le 12 juillet déjà, la *Semaine religieuse de Nîmes* avait reproduit un article de la *Chronique méridionale* de Montpellier réfutant les bruits calomnieux qui couraient sur le compte du collège. Et voici ce que le P. de Foresta S.J. avait écrit le 7 juillet au P. Emmanuel: "J'ai lu aux Pères de notre résidence la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser et j'ai acquis la conviction qu'aucun membre de notre résidence d'Avignon ne s'est permis de colporter le bruit de la fermeture du collège de l'Assomption."
2. Marcel Brun et Augustin Cavalier, élèves du collège de Nîmes, sont tous deux du Vigan.