DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 122

10 aug 1868 Bagnères de Bigorre PICARD François aa

Le remplacement du P. Laurent. – Le collège se relève.

Informations générales
  • DR07_122
  • 3362
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 122
  • Orig.ms. ACR, AE 280; D'A., T.D. 25, n. 280, p. 226.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 NOMINATIONS
    1 SOCIALISME ADVERSAIRE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 LAURENT, CHARLES
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Bagnères de Bigorre, 10 août [18]68.
  • 10 aug 1868
  • Bagnères de Bigorre
La lettre

Mon cher ami,

Que Votre Majesté ne se mette pas en colère(1), car si je lui donne quelqu’un pour remplacer le P. Laurent, et, s’il s’agit d’une oeuvre populaire, comme vous m’en dites un mot, plus capable que le P. Laurent, si je vous donne quatre ou cinq mois par an le P. Vincent de Paul, pourriez-vous vous plaindre?

Le collège qui croulait se relève. En rouvrant nous aurons une trentaine de nouveaux, peu partiront, mais il est évident qu’il faut quelque chose à Paris(2).

Adieu. Ecrivez-moi au plus tôt ce que l’on fait contre le socialisme, ce qu’on veut faire. Tout à vous, très cher.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon fait allusion à la lettre du 8 août du P. Picard (v. *Lettre* 3356, n. 2).
2. Le P. Picard ne s'avouera pas vaincu: "Ma majesté n'est nullement en colère, elle dit ce qu'elle croit la vérité, elle sait que vous ne pouvez mettre à Paris d'autre prédicateur que le P. Laurent ..., elle croit que la présence du P. Laurent n'est pas indispensable à Nîmes et qu'elle l'est à Paris; elle est persuadée que notre situation et notre considération à Paris vont en souffrir, peut-être même, pour ne pas dire certainement, être compromises; elle croit que le P. Vincent de Paul peut avantageusement remplacer le supérieur, mais non le prédicateur unique, elle exprime son opinion avec une brusquerie qui vous est, hélas!, bien connue, mais une fois sa pensée exprimée, comme elle n'a pas la responsabilité de la décision, elle reste tranquille. [...] Un mot encore sur la question principale. Votre lettre me montre que vous avez l'intention de faire quelque chose pour Paris, je vous en remercie, seulement remarquez que, si vous ajoutez un homme peu capable, vous n'ajouterez rien, car ce n'est pas ce qui manque."