- DR07_127
- 3367
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 127
- Orig.ms. ACR, AG 227; D'A., T.D. 27, n. 224, pp. 172-174.
- 1 AMOUR-PROPRE
1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
1 CACHET DE L'ASSOMPTION
1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 COLLEGE DE NIMES
1 CONCILE DU VATICAN
1 CONGREGATION DES RITES
1 CONGREGATIONS DE FEMMES DE L'ASSOMPTION
1 COUTUMIER
1 CURES D'EAUX
1 DEGRE DE CELEBRATION
1 DEVOTION AUX SAINTS
1 DONS EN ARGENT
1 ERECTION DE MAISON
1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
1 FRERES CONVERS
1 GESTION DES BIENS
1 MISSIONS ETRANGERES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 OFFICE DIVIN
1 POLITIQUE
1 QUESTION ROMAINE
1 SAINTE VIERGE
1 VOEUX DE RELIGION
1 ZELE APOSTOLIQUE
1 ZOUAVES PONTIFICAUX
2 ALPHONSE DE LIGUORI, SAINT
2 CHAMPEAU, LOUIS-DOMINIQUE
2 CHARETTE, ATHANASE DE
2 DROUELLE, VICTOR
2 MOREAU, BASILE
2 PICARD, FRANCOIS
2 VINCENT DE PAUL, SAINT
3 LOURDES
3 PARIS
3 ROME - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Bagnères-de-Bigorre, 14 août [18]68.
- 14 aug 1868
- Bagnères-de-Bigorre
Mon bien cher ami,
Votre lettre me comble de joie, de trop de joie, parce qu’il y a de l’amour-propre là-dessous. Vous faites du bien, vous vous posez bien, vous ne me dites pas si vous vous portez bien. (J’ouvre une parenthèse. Les eaux me font un bien merveilleux, surtout pour la tête. Il me semble qu’elles me rendent ma liberté d’autrefois et, si vous êtes malade l’an prochain, si vous avez pris des rhumatismes, si vous êtes nerveux, si vous avez mal à la gorge, si vous avez perdu le sommeil, si vous avez besoin d’être purgé, si, si, si…, je vous prendrai l’an prochain à Bagnères. Envoyez-y tous les gens fatigués. Je ferme la parenthèse). Pour revenir à mon amour-propre joyeux, eh bien, oui, je suis content, et, comme je ne veux pas avoir d’amour-propre, demain, jour de l’Assomption, j’irai à Lourdes et j’offrirai à la Sainte Vierge tout ce qu’il faut retrancher de ma joie, pour qu’elle soit légitime, et je garderai le reste.
Et la question d’argent? Il est convenu que, désormais, le diocèse se chargera de vos frais. De plus, j’ai écrit à la supérieure de l’Assomption de voir si personne parmi ses connaissances ne voudrait lui donner de quoi vous permettre de distribuer des cigares et faire boire les altérés.
Vous me demandez si vous devez revenir. Positivement non, tant que les zouaves seront au camp ou si les garibaldiens menacent de faire quelque coup prochain; mais si les zouaves ont quitté le camp avant le 8 septembre, si le danger n’est pas imminent à cette époque, le chapitre s’ouvrant le 8, prenez quinze jours ou trois semaines. Car, dussiez-vous être emporté par une balle ou un boulet, en cas de bataille, votre place est parmi les mourants. Puisque vous êtes bien avec M. de Charette, qui du reste a dit des merveilles de vous à Paris, dites-lui ma pensée, consultez-le, entendez-vous avec lui – toutefois, si vous le croyez prudent – et puis, agissez. Avec les indications que je vous donne, ce que vous aurez fait sera bien fait.
Tâchez de demander pour nous à Rome la permission d’élever, dans notre Propre, la fête de saint Vincent de Paul et de saint Liguori au rang de double majeur. Si même vous pouvez obtenir quelque chose de plus pour votre patron, je vous y autorise. Ceci regarde la Cong[régation] des Rites.
Je vous envoie sur la feuille ci-jointe le programme du Chapitre. Adieu, bien cher. C’est une bonne chose que d’être aux eaux. On a le temps d’aimer les gens, et je ne m’en fais pas faute ici avec vous. Tout vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.