DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 155

28 aug 1868 Bagnères de Bigorre CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je ne vous dirai pas aujourd’hui la raison de mon retard. – Que N.-S. me fasse la grâce de trouver en vous une vraie sainte.

Informations générales
  • DR07_155
  • 3392
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 155
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 407; D'A., T.D. 29, n. 134, pp. 163-164.
Informations détaillées
  • 1 FATIGUE
    1 OEUVRES CARITATIVES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 SERMONS
    2 COULOMB, LOUISE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 BAGNERES-DE-BIGORRE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • [Bagnères de Bigorre,] 28 août [18]68.
  • 28 aug 1868
  • Bagnères de Bigorre
La lettre

Ma chère fille,

Je crois mieux faire de rester deux jours de plus. Pourquoi? Je n’ose pas le dire encore, mais si mon pressentiment ne me trompe pas, je vous le dirai. Je vous le dirai bien aussi, si mon pressentiment me trompe, mais pas aujourd’hui. Ma soeur m’écrit qu’elle est allée vous voir, je ne puis vous dire le bonheur que j’éprouve à voir les gens que j’aime le plus se connaître et finir par s’aimer. Si vous vous en étiez doutée, je suis bien sûr que vous auriez franchi votre timidité plus tôt.

Je conjure Notre-Seigneur de me faire la grâce de trouver en vous une vraie sainte; il peut bien me l’accorder, s’il le veut, et ce sont choses qu’il aime qu’on lui demande.

Adieu, ma fille. Il faut pourtant que je pense à ce sermon que je vais prêcher dans une heure(1), mais je me suis senti un peu fatigué, et j’ai voulu prendre un peu de vrai et bon repos avec vous et vos filles.

Mille choses à la Mère M. de Saint-Jean. A mardi matin sans faute, si c’est la volonté de Dieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pour les pauvres de la Conférence de Saint-Vincent de Paul. Il existe deux sermons pour les pauvres de Bagnères: l'un porte la date du 28 août, l'autre celle du 28 septembre. Ce sont sans doute deux préparations différentes pour le même sermon, avec une erreur de date en ce qui regarde la seconde.