DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 162

7 oct 1868 Lavagnac CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Soignez-vous, mais arrivez à la plus entière possession de vous-même. – Madame de Giry.

Informations générales
  • DR07_162
  • 3400
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 162
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 407; D'A., T.D. 29, n. 136, p. 166.
Informations détaillées
  • 1 ENVIE
    1 LINGE LITURGIQUE
    1 MAITRISE DE SOI
    1 MALADES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 ORNEMENTS
    1 SANTE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GIRY, MADAME LOUIS DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 ROUSSY DE SALES, EUGENE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Lavagnac, le 7 octobre 1868.
  • 7 oct 1868
  • Lavagnac
La lettre

Le courrier est en retard, ma chère fille, et je suppose qu’il devait m’apporter une de vos lettres. Vous voyez que je tiens ma parole, je réponds quand on m’écrit. J’ai bien prié pour vous, de Nîmes ici, surtout hier matin, et je suis arrivé à cette conclusion que vous devez sérieusement vous soigner, mais ensuite ne pas être trop impressionnable, en d’autres termes que vous devez arriver à la plus entière possession de vous-même. Cela dit, j’ajoute bien vite qu’il me tarde énormément de vous revoir. J’ai déjà fait quelques promenades avec vous et j’espère qu’un jour ce ne sera pas seulement en imagination.

Voilà, ma chère fille, ce que je voulais vous dire ce matin. Si le P. Galabert est encore à Nîmes, vous pouvez lui annoncer que ma soeur me donnera pour lui quelques ornements et du linge d’autel. J’ai trouvé la pauvre Mme de Giry bien souffrante; ma soeur est allée la voir à Montpellier et la joie de cette visite lui a donné un redoublement. Ajoutez que M. de Roussy, le père, est tellement jaloux de l’affection de sa fille pour ma soeur qu’il décampe en l’agonisant de sottises, quand il sait que ma soeur ou moi devons venir. Nous avons ici un temps admirable. Il me semble que si vous pouviez en jouir, cela vous ferait du bien.

Adieu, ma chère fille. Mille et mille fois à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Le courrier est arrivé. Rien de vous. N'importe! Je suis généreux, je mets ma lettre à la poste. Soyez une sainte.