DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 176

19 oct 1868 Nîmes CHILIER_ALEXANDRE aa

Le P. Galabert doit tenir la direction des affaires. – Il n’est pas question d’abandonner l’école. – Le départ du Fr. François est dû à la mort du Fr. Benjamin. – Nouvelles de France.

Informations générales
  • DR07_176
  • 3420
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 176
  • Orig.ms. ACR, AK 283; D'A., T.D. 33, n. 5, pp. 206-207.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 ECOLES
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 ORPHELINATS
    1 REVOLUTION
    1 SUPERIEUR
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BONNEFOY, BENJAMIN
    2 BONNEFOY, FRANCOIS DE SALES
    2 CHILIER, JACQUES
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAMPRE, BARTHELEMY
    2 RAYNAUDI, FRANCESCO
    3 ANDRINOPLE
    3 ARRAS
    3 BULGARIE
    3 FRANCE
    3 MESSINE
    3 PHILIPPOPOLI, ECOLE SAINT-ANDRE
  • AU PERE ALEXANDRE CHILIER
  • CHILIER_ALEXANDRE aa
  • Nîmes, le 19 octobre 1868.
  • 19 oct 1868
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Par quel contretemps n’ai-je reçu que le 17 oct[obre] votre lettre du 23 septembre? C’est ce que je ne m’explique que par les difficultés de la poste; mais je voulais vous en parler, afin de vous prouver qu’il n’y avait aucun retard volontaire de ma part. J’eusse d’autant plus désiré que votre lettre m’arrivât plus tôt que le P. Galabert n’est parti que le 17 et qu’en ce moment il est tout au plus à Messine.

Je comprends votre embarras auprès de Mgr Raynaudi, mais 1° vous auriez beaucoup mieux fait d’attendre pour lui parler du départ du Fr. François(1) que celui-ci, en effet, fût parti, puisque le P. Galabert vous l’avait recommandé; 2° vous auriez pu vous dispenser d’écrire au P. Barthélemy, lequel a télégraphié pour savoir ce qu’il avait à faire, et je lui ai répondu d’attendre le retour du P. Galabert. Il est parfaitement évident que le P. Galabert doit tenir la direction des affaires. Je ne suis pas surpris que Mgr Raynaudi ait eu de l’ennui, mais si le P. Galabert n’eût pas agi comme il l’a fait, Monseigneur ne vous ferait pas bon visage, comme vous me dites qu’il vous le fait depuis quelque temps. Ce que je tiens à vous recommander, c’est la direction du P. Galabert, qui est sur les lieux, a l’expérience des choses et avec qui je m’entends. Vous avez parfaitement fait de m’écrire ce que vous avez fait, continuez toujours.

Je vous prie en présentant mes hommages à Monseigneur de lui dire que non seulement je ne veux pas abandonner son école, mais que j’ai longuement causé avec le P. Galabert des moyens de lui donner plus d’importance, d’une façon dont je ne doute pas qu’il sera content. Mais je veux faire les choses un peu lentement, afin de les faire sûrement. Le départ du Frère François est causé par la mort du Frère Benjamin, mais j’espère le remplacer bientôt et avantageusement. Gardez votre langue pour le reste, où après tout(2) vous n’avez pas trop de compliments et dont par conséquent vous n’avez pas grand intérêt à parler.

Mille choses à votre frère. Il me tarde bien de vous voir là-bas au nombre de cinq ou six; cela viendra, il faut l’espérer.

Adieu et tout à vous du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Nous avons un très bon noviciat, une magnifique rentrée à l'Assomption, 15 à 16 religieux dans le collège, et nous avons pris à Arras un orphelinat, qui, je l'espère, nous fournira un peu plus tard bon nombre de vocations pour la Bulgarie. Priez Dieu que la révolution en France ne nous empêche pas de faire tout ce que nous voudrions.1. De Philippopoli pour Andrinople.
2. Le texte porte: "où après tout *puisque* vous n'avez pas...".