DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 190

• DR07_190
• 3436
• DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 190
• Orig.ms. ACR, AN 102; D'A., T.D. 38, n. 102, p. 240.

• 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
  1 CHARITE ENVERS DIEU
  1 SYMPATHIE
  2 COURTOIS, MADAME RAYMOND DE
  2 COURTOIS, RAYMOND DE
  3 ALES, PROPRIETE D'ARENES
  3 MIDI
• A MADAME LA COMTESSE D'ESCURES
• ESCURES Comtesse
• Nîmes, le 19 [novembre] 1868 (1).
• 19 nov 1868
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes
• *Madame la ctesse d'Escures*
  *au Gué-Robert par Tigy*
  *Loiret*.

Permettez-moi de vous écrire encore, ma chère fille, et de vous dire combien je pense à votre douleur et combien je m’y associe. Vous devez, en effet, vous trouver en ce moment bien seule, bien isolée, et c’est pourquoi je pense que vous sentez l’immense besoin de vous jeter plus que jamais entre les bras de Dieu. J’avais espéré un instant que vous auriez peut-être la pensée de nous revenir dans le Midi, mais j’apprends que Madame votre soeur(2) s’occupe de vendre Arènes, d’où je conclus qu’elle aussi va nous abandonner. Est-ce qu’elle se rapprocherait de chez vous? Je le désire et je le regrette. Je comprends que vous soyez désireuse de rester là où sont vos habitudes depuis nombre d’années; j’aurais bien voulu vous avoir dans nos pays. Enfin, nous causerons de tout cela lorsque j’irai vous voir. Je comprends que vous ayez peu d’attrait pour revenir dans un pays, d’où sont parties presque toutes vos connaissances, et où celles qui restent se trouvent peu unies entre elles. Que de tiraillements hélas! et, par conséquent, que de situations pénibles!

Adieu, ma bien chère fille. Croyez à mon bien tendre et paternel attachement.