DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 194

9 dec 1868 Nîmes GALABERT Victorin aa

Mme de Mérignargues a tenu à mourir Augustine de l’Assomption. – Finance. – Il se prépare quelques sujets excellents pour les Oblates. – L’école proposée par Mgr Raphaël est un acheminement à autre chose. – A Paris on peut compter sur un cataclysme. – Si on ne veut pas de nous à Philippopoli, nous irons ailleurs. – Vocations.

Informations générales
  • DR07_194
  • 3444
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 194
  • Orig.ms. ACR, AJ 195; D'A., T.D. 32, n. 195, pp. 173-174.
Informations détaillées
  • 1 CREANCES A PAYER
    1 ECOLES
    1 ENTERREMENT
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 REVOLUTION
    1 SOUCIS D'ARGENT
    1 TRAITES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BARNOUIN, MARIE DE LA CROIX
    2 COSTA, MATHILDE DE
    2 DUMAS
    2 FERRY, MADAME
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 MERIGNARGUES, MADAME DE
    2 POPOV, RAPHAEL
    3 ANDRINOPLE
    3 ARRAS
    3 ORIENT
    3 PARIS
    3 PHILIPPOPOLI
    3 PHILIPPOPOLI, ECOLE SAINT-ANDRE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 9 décembre 1868.
  • 9 dec 1868
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

J’ai tardé à vous écrire. 1° Je prêchais une retraite. 2° Puis la maladie de Madame de Mérignargues, qui est décédée avant-hier soir après 15 jours d’agonie, m’a pris beaucoup de temps; priez pour elle. Elle a tenu à mourir Augustine de l’Assomption.

Parlons finance. Je vous ai fourni 500 fr. pour avril, mais c’est pour le compte de Madame Ferry. Il faut que je paye une traite; avec quoi Madame Ferry sera-t-elle payée? Il est vrai qu’en février et en mars je serai à Paris et je ferai mon possible pour trouver quelques ressources. Vous avez laissé des notes partout sans prévenir le P. Emmanuel. S’il paye tous les comptes, il est évident qu’il lui faudra bien des messes; enfin nous ferons notre possible pour tout arranger de notre mieux.

Il y a suspension dans l’arrivée de nouveaux sujets, cependant il s’en prépare quelques-uns d’excellents. Vous saviez que la nièce de M. Barnouin était entrée. Je pense que dans quelques mois Mlle de Mérignargues aura un parti à prendre; nous verrons ce qu’elle fera. Les détails que vous nous donnez sur l’Orient et sur les tripotages schismatiques sont on ne peut plus intéressants. Je vais m’occuper de Mlle de Costa, qui du reste se ferait, je crois, Oblate sans difficulté. L’école proposée par Mgr Raphaël est un acheminement à autre chose, je pense donc utile d’accepter(1). On dira que c’est une salle d’asile, puis cela grandira peu à peu. Je voudrais bien vous envoyer du monde; mais qui? Je cherche. Un peu de patience; petit à petit cela arrivera, je ne dis pas au mois d’août, mais qui gagne du temps gagne tout. Il me faut 3.000 francs, dites-vous. C’est bientôt dit, mais il faut les avoir ces 3.000 francs. Où les trouver?

Le P. Vincent de Paul est arrivé ce matin d’Arras, après avoir passé aussi quelque temps à Paris; il dit qu’à Paris tout s’ébranle et que l’on peut compter sur un cataclysme. Si à Philippopoli on ne veut pas de nous, nous irons ailleurs. Voilà tout. Enfin que vous dirai-je? Priez beaucoup. Il est possible qu’un Dumas(2) qui a 90.000 livres de rentes nous arrivât, il est aussi possible que nous ayons quelques autres vocations, mais il faut prier.

Adieu. L’enterrement de Madame de Mérignargues me prend mon temps. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mgr Popov avait parlé au P. Galabert d'une école pour les Bulgares à diriger par nos Soeurs, et le P. Galabert, qui avait déjà tout un plan, "avait faim et soif de voir augmenter le nombre des Oblates à Andrinople", car les huit ne pourraient bientôt plus suffire aux oeuvres qui les réclamaient (au P. d'Alzon, 21 novembre).
2. Lecture très incertaine.