DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 219

13 jan 1869 Lavagnac CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Préparons-nous par beaucoup de sainteté à tous les devoirs qu’il plaira à Dieu de nous imposer – Son itinéraire – Soeur Elie – Soeur Augustine.

Informations générales
  • DR07_219
  • 3469
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 219
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 146, pp. 176-177; QUENARD, pp.107-108.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 EPOUSE
    1 EPOUX
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 VERTUS RELIGIEUSES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BEAUQUIER, SAINT-ELIE
    2 BRUN, HENRI
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 COULOMB, LOUISE
    3 BEZIERS
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Lavagnac, 13 janvier 1869.
  • 13 jan 1869
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère fille,

Je puis vous écrire encore aujourd’hui et je vous écris, afin que vous soyez bien convaincue que les jours où je me tais, je ne puis faire autrement, et puis aussi un peu parce que j’ai envie de vous répondre et que votre lettre de ce matin m’a mis en bon train. Hélas! ce n’est pas une semaine entière qui s’est écoulée depuis mon départ, ce ne sont que deux jours, après lesquels il en viendra d’autres, et puis Dieu permettra que nous puissions travailler encore ensemble à cette chère oeuvre des Oblates.

Vous la trouvez difficile pour vous, je ne la trouve encore qu’ennuyeuse. Quant aux difficultés, je ne vois pas qu’elles se soient encore montrées bien terribles, peut-être cela viendra-t-il plus tard. L’essentiel est que nous nous préparions par beaucoup de sainteté à tous les devoirs qu’il plaira à Dieu [de] nous imposer.

Je pars demain pour Béziers, où je coucherai. De là, vous connaissez mon itinéraire: vous pouvez m’écrire à Bordeaux, puis au Mans où je serai le 21 au matin; vous pouvez par conséquent, à partir de lundi, m’y adresser vos lettres.

Vous avez très bien fait de parler un peu carrément à Soeur Elie. Il importe de lui faire sentir qu’elle n’a qu’à se tenir ferme. Hélas! si après un an elle n’est pas corrigée, quel espoir fonder sur son bon sens? Que devient Soeur Augustine? A-t-elle un peu plus de sens commun? Je tremble toujours qu’elle ne nous joue un de ses tours pendant mon absence. C’est une fille, avec qui il faut être ferme et bonne à la fois. Si elle doit nous quitter, j’aimerais mieux que la séparation se fît plus tôt par moi que par vous, elle vous causerait de l’ennui.

Nous avons aujourd’hui un vilain petit temps humide qui facilite peu la promenade. Vous me donnerez, n’est-ce pas, des nouvelles de Madame votre mère et de Soeur Jacqueline. Vous me rappellerez au souvenir de la Mère Marie de Saint-Jean et de toutes vos filles.

Adieu, ma bien chère enfant. J’ai bien prié pour vous ce matin à la messe. Mille fois vôtre, ma fille, avec toute la tendresse dont je suis capable.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum