DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 225

21 jan 1869 Le Mans CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Ah! petite coquette! – L’humidité – Votre génie administratif – Salle de bain – Une demande aux Petites Soeurs des Pauvres – Argent – Dieu veut que nous ayons besoin l’un de l’autre pour faire son oeuvre.

Informations générales
  • DR07_225
  • 3477
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 225
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 149, pp. 179-180; QUENARD, pp.108-109.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CADRE DE LA VIE RELIGIEUSE
    1 CREANCES A PAYER
    1 GESTION DES BIENS
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SOUCIS D'ARGENT
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BRUNEL, NUMA
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 REGIS, EULALIE DE
    2 THIBON, LOUIS
    3 MANS, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Mans, 21 janvier [18]69.
  • 21 jan 1869
  • Le Mans
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je trouve en arrivant au Mans votre lettre. Ah! petite coquette, vous avez peur de me fatiguer, vous me demandez pardon d’être si longue, vous avez peur que je vous trouve ennuyeuse. Voyons, le pensez-vous?

Si l’on trouve l’eau à 2 m 50, il y a en effet des précautions à prendre. Mais comme les Dames de l’Assomption se trouvent dans le même cas que vous, il serait peut-être bon de visiter leur cave et de savoir soit les inconvénients qu’elles ont trouvés, soit les moyens qu’elles ont pris pour éviter l’humidité; car on ne peut pas dire que le prieuré soit humide.

Vous êtes une personne admirable: vous allez chez le préfet, vous allez dans les bureaux; vous, vous, vous faites tout parfaitement. Ah! que j’ai bien fait de m’en aller pour développer votre génie administratif!

Je vous promets de ne pas oublier la salle de bains. Je n’ai, en effet, aucune inquiétude pour ce que nous demandons aux Petites-Soeurs des Pauvres. Quant à Brunel(1), donnez-lui ce que vous jugerez à propos. Si vous avez besoin d’argent, priez M. Thibon de m’envoyer mon mandat(2) et prenez tout d’abord les 400 francs d’Isabelle. Vous pouvez encore prendre, par 500 francs, sur l’argent d’Eulalie(3); le P. Emmanuel est prévenu qu’il doit vous remettre une certaine somme, par 500 francs.

Pourquoi avez-vous besoin de moi? Parce que j’ai besoin de vous, et Dieu veut que nous ayons besoin l’un de l’autre, afin de faire son oeuvre. J’ai là une petite tourière que vous croqueriez, tant elle est comme vous voudriez vos filles.

Adieu, mon enfant. Je vous dis adieu dans six semaines.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Mes compliments à Soeur Jacqueline et à nos filles.1. Sans doute Numa Brunel, négociant et ami du P. d'Alzon.
2. Son traitement de vicaire général.
3. Le legs d'Eulalie de Régis.