DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 233

27 jan 1869 Le Mans CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

L’oeuvre de Mlle de Rougé – Les Petites Soeurs des Pauvres – Son programme – Sr Marie des Anges – Sr Augustine.

Informations générales
  • DR07_233
  • 3489
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 233
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 151, pp. 181-182.
Informations détaillées
  • 1 HERITAGES
    1 INTEMPERIES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 JEAN, CUISINIER
    2 ROUGE, MADEMOISELLE DE
    3 GENEVE
    3 LYON
    3 MANS, LE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Mans, 27 janvier 1869.
  • 27 jan 1869
  • Le Mans
La lettre

Ma chère enfant,

Si vous croyez qu’au Mans je ne m’occupe pas des Oblates, vous vous trompez. Demain doit venir, de quelques lieues d’ici, Mademoiselle de Rougé. Elle est fondatrice et très riche; son oeuvre n’a pas de but, dit-on. Elle a autour d’elle un certain nombre de jeunes personnes, et il serait peut-être facile de lui persuader de se joindre à nous. Les bonnes Soeurs de la Visitation lui ont écrit; elle sera ici demain matin et nous causerons. Je ne puis rien dire encore de bien positif, puisque je ne l’ai pas vue, mais je tiens à constater, malgré vos soupçons, que pas plus au Mans qu’ailleurs je n’oublie les Oblates. S’il faut que j’aille à son couvent, je retarderai mon arrivée à Paris de 24 heures. Il me semble que cela en vaudra la peine.

Nous nous contenterons de ce que nous avons. Seulement les Petites-Soeurs(1) perdent une belle occasion que je leur donne quelque chose de l’héritage de Jean, puisqu’il veut en mettre quelque chose en bonnes oeuvres. Mais laissons cette question de côté.

Je pense que voilà quinze jours d’écoulés depuis mon départ. Je passerai quatre semaines à Paris, et, le lundi de la troisième semaine de carême, je m’acheminerai vers Nîmes en m’arrêtant à Genève et à Lyon. Voilà mes calculs. Si rien ne les dérange, je compte être à Nîmes, comme je vous l’avais dit, au plus tard pour le quatrième dimanche de carême.

Vous avez la neige, vous autres; nous avons un froid très vif, mais un soleil admirable. Je suis un peu enrhumé, mais j’en profite pour ne pas sortir et c’est pour le mieux. Du reste, je vais parfaitement, grâce aux soins des bonnes Visitandines. Dites, je vous prie, à nos bonnes filles combien je souhaite les voir parfaites à mon retour. Soeur Marie des Anges est une enfant, elle a besoin du fouet. Soeur Augustine, c’est autre chose; il faudra lui changer la cervelle.

Adieu, ma fille. J’attends deux religieuses et je vous laisse bien vite.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La demande adressée aux Petites Soeurs des Pauvres n'a donc pas été exaucée. Elle devait avoir un rapport avec le terrrain à bâtir acquis pour les Oblates (v. *Lettre* 3504).