DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 234

• DR07_234
• 3490
• DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 234
• Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 152, pp. 182-183.

• 1 AMITIE
  1 APOSTOLAT
  1 DESIR DE LA PERFECTION
  1 HERITAGES
  1 OBLATES
  1 ORNEMENTS
  1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
  1 VERTU DE PENITENCE
  1 VIE DE PRIERE
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  2 CORRENSON, AUGUSTINE
  2 FILLION, CHARLES-JEAN
  2 GALABERT, VICTORIN
  2 JEAN, CUISINIER
  2 MARIE-COLOMBE, VISITANDINE
  2 ROUGE, MADEMOISELLE DE
  2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  3 ANGERS
  3 MANS, LE
  3 PARIS
• A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
• CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
• Le Mans, 27 janvier 1869.
• 27 jan 1869
• Le Mans

Je viens de voir Mademoiselle de Rougé, ma chère fille; elle et sa soeur formeraient bien, à elles deux, huit personnes comme vous. Cela n’empêche pas Mlle de Rougé d’être une personne très pénitente. Son but n’est pas précisément le nôtre. Elle se propose la réparation des péchés qui se commettent partout, ce qui la conduit davantage à la pénitence et à la prière. Ce qui avait fait illusion aux personnes qui m’en avaient parlé, c’est qu’elle s’occupe des travaux de la terre, mais c’est toujours selon un but de réparation. Cependant elle m’avait dit que, pour elle, elle était disposée à faire ce que l’évêque du Mans(1) lui dirait. Je dois demain déjeûner avec lui et nous en causerons.

Quant à Jean, rapportez-vous-en à moi. Supposé qu’il doive faire des largesses, il les fera aux Oblates. Vous pouvez y compter ou je n’y connais rien. Ici j’espère bien que le P. Hippolyte ne sera pas un obstacle.

Enfin, après-demain, j’aurai fini au Mans et samedi matin je serai à Paris. La jeune personne d’Angers(2) n’est pas venue. Je ne sais ce qu’il en sera. Hélas! il faut s’attendre à quelques déceptions, mais je n’en admire pas moins la Soeur Marie-Colombe. Hier, elle m’a donné trois ornements pour le P. Galabert.

Ah! que vous avez raison de vouloir devenir une sainte! Et moi aussi, je voudrais devenir un saint, mais je ne fais rien; car prêcher, ce n’est rien, il faut agir.

Adieu, ma fille. Croyez bien à toute ma tendresse et à mon désir de vous revoir. Je vous assure qu’il m’en tarde. Adieu, encore une fois, et tout vôtre en N.-S. avec un immense coeur de père.