DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 243

3 feb 1869 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Retard de la postulante – La couseuse – Pauvreté des filles du P. Pernet qui font un vrai bien – Fr. Arsène est hors de danger – Espoir de bâtir.

Informations générales
  • DR07_243
  • 3502
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 243
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 157, p. 187; QUENARD, pp. 111-112.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE LA SAINTE VIERGE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 FONCTIONNAIRES
    1 FUNERAILLES
    1 IMMEUBLES
    1 MACHINES
    1 MALADES
    1 OBLATES
    1 PAUVRETE
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BONHOMME, ARSENE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DEROUDHILE, MARIE-SERAPHINE
    2 JANVIER DE LA MOTTE, EUGENE
    2 O'DONNELL, EDMOND
    2 PERNET, CLAUDE-LOUIS
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 3 février 1869.
  • 3 feb 1869
  • Paris
La lettre

Vous avez reçu, au moment où je vous écris, une dépêche de moi qui vous annonce un retard dans l’arrivée de la postulante. Il est causé par le bouleversement des projets de Soeur M.-Séraphine(1), mais j’espère que sous peu nous aurons l’occasion, qui fait défaut aujourd’hui. Cela permettra d’acheter la couseuse, pour laquelle il faut ne pas s’attraper: une bonne machine coûte 500 francs, mais il y a des défauts ou plutôt des inconvénients pour la santé des femmes qu’il faut éviter. J’espère que nous en viendrons à bout, grâce à une invention toute récente et qui ménage les santés en écartant les inconvénients.

Enfin, nous avons la pluie et encore pas bien forte; mais à Paris, dès qu’il pleut un peu, la boue est affreuse.

Je suis allé voir aujourd’hui les filles du P. Pernet(2). Quand on les voit toutes réunies, on ne peut s’empêcher d’être touché de leur pauvreté. En ce moment, elles sont treize: elles font un vrai bien. Je voudrais vous donner d’autres nouvelles, chère petite affamée, mais je n’en ai guère. Hier matin, nous avons enterré le P. O’Donnell. Frère Arsène va décidément mieux, il est hors de tout danger. Je viens de le voir. J’attends toujours le plan de votre terrain. Quelque chose me dit que, d’ici à peu, nous pourrons commencer à bâtir.

Adieu, bien chère fille. Tournons-nous tous les jours un peu plus vers Notre-Seigneur et la Sainte Vierge et croyez-bien, ma fille, que je me trouve bien heureux de marcher vers un but de concert avec vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'ai passé, ce matin, un moment curieux avec une des filles du P. Picard, à qui celui-ci joue tous les tours de la terre, et qui ne s'en accroche qu'un peu plus à lui. Mille choses à vos filles, à la Mère Marie de Saint-Jean et, (soyez jalouse) à ma soeur Jacqueline, pour qui l'absence me fait voir tout ce qu'elle m'est.|Il paraît que la nouvelle du Préfet était connue à Nîmes avant ma lettre(3).1. Religieuse de l'Assomption à qui cette postulante avait été confiée (v. *Lettre* 3505) pour le voyage.
2. A la rue de Monceau, sur le territoire de la paroisse de St-Philippe du Roule, où les "Petites Soeurs de l'Assomption" (nom officiel des "garde-malades des pauvres" depuis le 15 août précédent) se sont installées à la fin de septembre 1868.
3. La nomination de M. Janvier de la Motte.