DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 244

3 feb 1869 Paris GALABERT Victorin aa

Mort édifiante du P. O’Donnell – L’Oblate arménienne – Argent – Espoir de frères convers – Il faudrait des Bulgares de rite oriental – Dites aux Oblates que le bien qu’elles feront dépend de leur sainteté.

Informations générales
  • DR07_244
  • 3503
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 244
  • Orig.ms. ACR, AJ 199; D'A., T.D. 32, n. 199, pp. 176-177.
Informations détaillées
  • 1 ARMENIENS
    1 BULGARES
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 MALADIES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MORT
    1 NOVICIAT
    1 OBLATES
    1 RENTES
    1 RITE SLAVE
    1 SOUCIS D'ARGENT
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 EUPHRASIE, OBLATE
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 O'DONNELL, EDMOND
    3 ANDRINOPLE
    3 BULGARIE
    3 FRANCE
    3 LYON
    3 PHILIPPOPOLI
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Paris, 3 février [18]69.
  • 3 feb 1869
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

J’ai une triste nouvelle à vous annoncer. Dimanche 31 janvier, nous avons perdu le P. O’Donnell; hier, jour de la Purification, nous l’avons enterré. Il est mort de la manière la plus édifiante. Il souffrait horriblement, mais il n’a pas poussé une plainte et a pu prier jusqu’au dernier moment. C’est un catarrhe de la vessie qui l’a emporté. Faites prier pour lui, bien qu’il me semble qu’il est au ciel.

Je vous remercie d’avoir pris une Arménienne parmi les Oblates. Dites-lui que je la bénis, qu’elle sera autant notre fille que les Françaises; mais après avoir passé quelque temps à Andrinople, il faudra qu’elle vienne en France. Seulement, si après les six mois de postulat elle ne pouvait pas venir, bien qu’elle n’eût pas l’habit, le temps qu’elle serait forcée de rester en Bulgarie lui compterait pour son noviciat. Ne vous inquiétez pas trop de la question d’argent. A l’instant, on m’écrit de Lyon(1) qu’il faut que votre demande soit appuyée par votre évêque; vous pouvez lui faire faire l’apostille en bulgare, à quoi vous joindrez la traduction. Mais si l’argent vous manque, je vous autorise à tirer sur moi pour 1.500 fr. à vue, en me faisant prévenir. En ce moment, il serait bien possible que je vous eusse quelques bons Frères convers. Le P. Augustin fait merveille avec les militaires, et il me semble qu’il y en a un certain nombre qui seraient d’excellents sujets. Ainsi, pas plus tard que samedi, il nous a procuré un Frère convers, ancien soldat, dont je suis enchanté. Priez et faites prier pour des vocations. Il nous faudrait quelques Bulgares de rite oriental à présenter au Pape. Dites bien aux Oblates que je prie pour elles de tout coeur, et que je souhaite bien qu’elles se souviennent que le bien qu’elles feront dépend beaucoup de leur sainteté.

Adieu cher ami. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je crois qu'il faut laisser couler l'eau par rapport à l'affaire de Philippopoli(2); peu à peu, on s'arrangera. Quand nous serons installés à Andrinople, nous pourrons donner à entendre que, s'ils ne nous sont pas favorables à Philippopoli, nous les planterons là, mais cela en toute douceur. Mettez l'idée sur mon compte. Mille choses à Courtois(3).1. De la Propagation de la foi.
2. L'affaire de la rente impayée de Philippopoli.
3. Albert de Courtois, ancien élève de l'Assomption, consul de France à Andrinople.