DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 248

8 feb 1869 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je demande pour vous à Notre-Seigneur toutes les perfections – La petite postulante – Machines à coudre – Sr Alexandrine.

Informations générales
  • DR07_248
  • 3507
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 248
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 160, pp. 190-191.
Informations détaillées
  • 1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 MACHINES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CHABERT, LOUISE
    2 COMPAND, ALEXANDRINE
    2 JEAN, CUISINIER
    2 JULIAN, HELENE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 8 février 1869.
  • 8 feb 1869
  • Paris
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je viens de dire la messe pour vous, devant le Saint-Sacrement exposé, parce que jeudi, je ne pourrai peut-être pas la dire. C’est un bonheur pour moi de vous recommander ainsi à Notre-Seigneur, de lui demander pour vous toutes les vertus et toutes les perfections. Mon âme alors se dilate avec joie de votre côté, en pensant qu’ainsi vous me devrez peut-être quelque chose, et que je suis agréable à notre bon Maître en le conjurant de faire de vous une épouse bien pure, bien humble, bien généreuse, bien entièrement sacrifiée à son amour.

La petite postulante, vous l’aurez demain soir. Vous ai-je dit que j’ai causé avec elle et que j’en ai été content? Tâchez de vous l’attacher. La pauvre enfant sera bien isolée de tout ce qu’elle a connu. Je suis sûr que si vous lui êtes bonne et si vous l’empêchez de subir certaines influences, vous en ferez ce que vous voudrez. Il y a des machines à coudre pour les raccommodages, si je ne me trompe. Enfin, je vais chercher, car la personne qui devait me mettre au courant est venue hier et je n’ai pu la voir. Je crois que, pour Soeur Alexandrine, il faudra nous en séparer, mais peut-être ferez-vous bien de traîner jusqu’à mon retour, afin de me laisser la responsabilité de son départ.

Le P. Hippolyte se décide à venir; j’espère que nous l’aurons vendredi matin(1). Voici une lettre pour Louise Chabert, qui m’écrit qu’elle vous aime beaucoup, beaucoup. J’écrirai demain à Hélène.

Adieu, mon enfant. Hier soir, je n’ai pu vous écrire. Je veux que cette lettre parte ce matin. C’est du fond du coeur que je vous bénis. Adieu, ma fille.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. C'est-à dire le 12 février. Le P. Hippolyte vient à Paris sur les instances du P. d'Alzon pour l'affaire de l'héritage de Jean (v. *Lettre* 3481). Quelques phrases de sa lettre du 6 février au P. d'Alzon: "...Vous avez bien raison de ne pas tenir à l'argent de Jean...toutes les fois que j'ai été obligé pour vous obéir de lui parler de ce maudit argent, je l'ai fait avec la plus grande répugnance...je n'ai cherché qu'à élever ma conduite à la hauteur d'une vie véritablement religieuse...vos lettres m'ont fait une véritable peine...J'espère que Dieu me donnera la grâce de ne m'attacher à rien et cependant de vous dire franchement ma manière de voir. Je m'exprime souvent mal..."