DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 254

11 feb 1869 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Soeur Elie – Le P. Hippolyte et la supérieure de l’Assomption – L’argent de Jean – Trouver des vocations pour les religieux – Varia.

Informations générales
  • DR07_254
  • 3513
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 254
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 409; D'A., T.D. 29, n. 162bis, pp. 194-195.
Informations détaillées
  • 1 EXPULSION
    1 HERITAGES
    1 JEUNE CORPOREL
    1 SANTE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BEAUQUIER, SAINT-ELIE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 JEAN, CUISINIER
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 SOMMIERES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, [11 février 18]69(1).
  • 11 feb 1869
  • Paris
La lettre

Je reçois votre lettre, ma bien chère enfant, et je vous promets de me bien soigner. Hier je n’ai pas jeûné. Même le 1er jour de carême! Quant à ma santé, elle va assez bien, sauf que le vent d’Ouest m’énerve un peu.

Si vous êtes mécontente de Soeur Elie, tant vaut la renvoyer. Si vous craignez des scènes, renvoyez-la au Vigan; de là elle recevra son paquet pour Sommières. Enfin, faites comme vous l’entendrez. Si vous préférez attendre mon retour, vous savez que je suis tout heureux de vous éviter des corvées.

Je crois que vous êtes dans la plus complète erreur au sujet de l’entente du P. Hippolyte et de la supérieure de l’Assomption. Ils sont, au contraire, en assez mauvais accord; non que cela paraisse, mais parce que le P. Hippolyte a des idées fixes et un peu étroites, tandis que la supérieure de l’Ass[omption] les a plus larges et plus impersonnelles. Quant à ce que je voudrais faire de l’argent de Jean, il paraît que quoi qu’on dise je n’aurai pas énormément à m’en occuper. Depuis quelque temps, je cherche le moyen de trouver des vocations pour les religieux, je suis tout ennuyé de n’en pas trouver. Pourtant je crois avoir saisi une veine, mais il faudrait tant de choses, dont la première serait que je fusse un saint. Je suis quelquefois tenté de vous faire le reproche de vous occuper très fort de ma santé, et pas du tout ou du moins pas assez de ma sainteté.

Il y a en ce moment un mois que je vous disais adieu. J’espère que dans un mois j’aurai eu le plaisir de vous avoir vue quelquefois.

Adieu bien-aimée fille. Croyez que le temps ne diminue pas le désir de vous retrouver.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vous ne me parlez jamais de la santé de Madame votre mère. Croyez-vous que je ne m'y intéresse pas? Et cette Soeur Jacqueline, que devient-elle donc? La supérieure de l'Assomption me disait qu'elle avait vu la petite postulante et qu'à son avis, si on la mettait à travailler pendant deux ans, on pourrait en faire un excellent sujet.1. Le manuscrit porte *11* avril*, mais la lettre a été écrite le lendemain du Mercredi des Cendres qui était le 10 février.