DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 258

13 feb 1869 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le P. Hippolyte est ici – Jean se charge des dettes du Vigan – Demain j’aurai les plans de votre future maison – La postulante.

Informations générales
  • DR07_258
  • 3516
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 258
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 409; D'A., T.D. 29, n. 164, pp. 196-197; QUENARD, pp. 114-115.
Informations détaillées
  • 1 EPOUSES DU CHRIST
    1 HERITAGES
    1 IMMEUBLES
    1 POSTULANT
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    2 JEAN, CUISINIER
    2 JULIAN, HELENE
    2 SAGE, ATHANASE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ARRAS
    3 AUTEUIL
    3 PARIS, PASSY
    3 SEINE, FLEUVE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 13 février 1869.
  • 13 feb 1869
  • Paris
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je n’ai pu vous écrire hier, j’étais à Auteuil quand on m’a porté votre lettre; je l’ai lue à bâtons rompus sur la Seine, en me rendant au conseil de Saint-François de Sales. En rentrant, j’ai trouvé le P. Hippolyte qui vous a demandée à Nîmes, mais vous étiez avec un Récollet. J’ai causé avec lui, (non pas avec le Récollet), jusqu’au moment d’aller prêcher chez les Frères de Passy, et, avant d’aller dire la messe à Auteuil(1), je viens vous dire: N’ayez aucun souci pour les dettes du Vigan, elles seront payées sous peu. Jean se charge de tout sous ce rapport(2).

Demain, j’aurai le plan de votre future maison, et j’ai quelque lieu d’espérer qu’elle pourra se bâtir plus tôt que nous l’aurions cru. Mais il y a une autre maison qui me préoccupe bien autrement, c’est celle de Notre-Seigneur au plus intime de votre être. Demandez à ce bon Maître de vous faire ressentir ce que son amour exige de vous, laissez-le vous conduire dans la solitude et donnez-lui tout droit, laissez-le pénétrer au sanctuaire le plus secret et s’y asseoir sur son trône en roi et en époux, demandez-lui les transports de l’épouse, mais pour cela aimez-le toujours plus parfaitement.

Faites donner des leçons à la postulante par Hélène. Adieu, ma bien chère enfant. Je vous quitte, parce que l’heure me presse. Je ne sais si je pourrai vous écrire d’Arras, j’essaierai pourtant.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous écrirai demain soir.1. Le P. Sage (Chronologie du *Maître spirituel*) date de ce jour-là la conférence que le P. d'Alzon donna aux R.A. en 1869 sur *L'Esprit de l'Assomption*. Ses auditrices lui en avaient fourni une analyse que, sept ans plus tard il envoya aux Oblates (*Ecrits spirituels*, p.699).
2. Le P. Hippolyte est donc bien convaincu des bonnes dispositions de Jean.