DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 268

25 feb 1869 Paris GALABERT Victorin aa

Du Lac arrangera votre lettre à Veuillot – Je suis un peu brouillé avec M. Soubiranne – Traites – Le recrutement des Oblates – Le Fr. Francesco est à Arras – Les préjugés du P. Hippolyte contre Arras sont tombés – Indiquez donc le chiffre de vos commandes.

Informations générales
  • DR07_268
  • 3526
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 268
  • Orig.ms. ACR, AJ 200; D'A., T.D. 32, n. 200, pp. 177-178.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CREANCES A PAYER
    1 ECONOMAT GENERAL
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 OBLATES
    1 ORPHELINATS
    1 TRAITES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 GIRARD-BESSEDE, MADAME
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PICARD, PIERRE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SOUBIRANNE, PIERRE
    2 TESTA, CARLO
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 ARRAS
    3 LYON
    3 MANS, LE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Paris, 25 février [18]69.
  • 25 feb 1869
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

Nous avons reçu, le P. Picard et moi, vos lettres à nous, à Veuillot, à M. Soubiranne. Nous avons lu avec grand plaisir les nôtres; quant à celles de Veuillot et de M. Soubiranne, Veuillot relève à peine d’une fluxion de poitrine, et je suis un peu brouillé avec M. Soubiranne(1). D’où il résulte que du Lac(2) se chargera de faire un résumé et arrangera votre littérature pour le mieux. Je vous ai dit que je pourrais vous donner quelque chose et j’y suis tout disposé; mais je vous conjure de ne pas tirer sur nous sans prévenir l’économe(3), qui voulait refuser la traite de 1.750 francs de Mme Girard-Bessède. Il m’a vite écrit ici; je lui ai répondu, mais il y a un petit malentendu que je vous prie de prévenir une autre fois. La maison de Nîmes a sa caisse qui n’est pas la caisse générale, et tant que nous n’aurons pas tout disposé convenablement, il faudra ou me prévenir à l’avance ou, mieux encore, prévenir l’économe général, autrement dit le P. Hippolyte. Par ce moyen tout sera dans l’ordre. En prévenant le P. Hippolyte, vous aurez la bonté d’ajouter qu’il n’a qu’à s’adresser à moi pour avoir les fonds. Du reste, il est bien disposé pour vous et compte mettre à votre disposition une petite somme d’ici à quelque temps. Je vais la semaine prochaine à Lyon. Vous ai-je écrit qu’il fallait faire appuyer vos demandes à la Propagation de la foi par l’abbé Testa(4) agissant au nom de Mgr Brunoni?

J’ai envoyé du Mans une petite Oblate charmante, je vais probablement en trouver trois à Lyon. Ici je m’en vois plus d’une me passer sous le bec, mais nous finirons par avoir ce qu’il nous faut. Je vous félicite de vous être mis à prêcher; un peu de hardiesse est toujours bonne. Nous avons mis [le] Fr. Francesco à Arras. J’espère qu’il s’y formera encore d’une façon différente qu’au Vigan et saura ce que c’est qu’un orphelinat. J’espère trouver là aussi de bons Frères convers. Les mouvements que j’aperçois ici n’ont rien de bien brillant. Les choses vont bien à la dérive, mais il faut l’accepter et ne pas se plaindre; sans quoi on a un mauvais esprit. Le P. Hippolyte est venu passer quelques jours à Paris. Nous l’avons mené à Arras; il est reparti ravi de ce qu’il voyait, et ses préjugés sont tombés. Je vous prie de faire toutes mes tendresses aux Oblates et de leur dire que je suis sans cesse préoccupé d’elles. Je prêche ici une retraite, où je compte bien faire un appel en leur faveur.

En relisant votre lettre, permettez-moi de vous conjurer de ne pas une autre fois faire de commandes sans m’indiquer le chiffre. Cette fois, je pourrai faire face, mais une autre fois je ne le pourrai pas. Vous partez sans prévenir personne, et les marchands ensuite arrivent et ne savent rien sinon qu’on leur doit. Vous me parlez de ces dettes quatre ou cinq mois après, sans indiquer les échéances. Convenez que ce n’est pas régulier, et si l’économe s’impatiente, il n’a pas tout à fait tort.

Adieu et tout à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 3467.
2. Melchior Du Lac de Monvert, rédacteur à l'*Univers*, ami de jeunesse du P. d'Alzon (v. *Documentation biographique*, p.41-42).
3. L'économe du collège de Nîmes, M. Picard.
4. Abbé Carlo Testa, secrétaire de Mgr Brunoni, vicaire apostolique patriarcal de Constantinople.