DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 291

12 apr 1869 Lavagnac CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Vous ne m’écrivez pas – Le P. Hippolyte m’oblige à rester encore – Le bien silencieux de ma soeur – Mme de Giry.

Informations générales
  • DR07_291
  • 3561
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 291
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 409; D'A., T.D. 29, n. 177, p. 208.
Informations détaillées
  • 1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 FATIGUE
    1 MALADES
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 GIRY, MADAME LOUIS DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Lavagnac, 12 avril [18]69.
  • 12 apr 1869
  • Lavagnac
La lettre

Chère enfant,

Vous ne m’écrivez pas. J’ai eu ce matin cette déception. Que la volonté de Dieu soit faite! Il faut que je m’attende à tout. Allons, je ne veux pas être méchant. Pourvu que vous ne soyez pas malade, je saurai attendre; mais si vous l’étiez, vous forceriez Soeur Jacqueline à prendre la plume. Le P. Hippolyte me fait une obligation de conscience de rester quelques jours de plus, et, en effet, je le crois utile à bien des choses où la gloire de Dieu est, je crois, intéressée. Moi, j’ai un peu mal aux dents, mais aussi hier j’ai fait vingt lettres; celle-ci sera la onzième. Aussi pourquoi écrire quand on m’écrit, et écrire encore quand on ne m’écrit pas?

Le bien qu’a fait si silencieusement ma soeur se révèle tous les jours. Un de mes chagrins, c’est que vous ne l’ayez pas comprise. La pauvre Mme de Giry a été malade à la mort, quand elle a appris cette perte; elle va un peu mieux. Hier, elle a pu prendre un peu de bouillon.

Adieu, ma fille. Priez bien pour moi et pour ma soeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum