DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 307

30 apr 1869 Le Vigan BAILLY_VINCENT de Paul aa

Les élections m’obligent à supprimer mes conférences à la cathédrale – Jean, le fameux Jean – Trouver des vocations.

Informations générales
  • DR07_307
  • 3586
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 307
  • Orig.ms. ACR, AG 240; D'A., T.D. 27, n. 236, pp. 187-188.
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 ELECTION
    1 HERITAGES
    1 PREDICATION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 JEAN, CUISINIER
    2 NAPOLEON III
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Le Vigan, 30 avril [18]69.
  • 30 apr 1869
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Je trouve très mauvais, et vous pouvez le lui dire une fois pour toutes, que l’empereur ne me consulte pas quand il s’agit de faire les élections. Voilà tous mes plans changés. Je devais prêcher à la cathédrale des conférences, ou qui n’ont plus leur raison d’être, ou qui passeraient pour des discours de club, ou qui n’attireraient personne. Je préfère me retirer dans la dignité du silence. Mais que votre bon ami le sache bien, il aura de mes nouvelles, et je ne le lui ferai pas dire quand le moment sera venu. Je regrette que l’on ne comprenne pas suffisamment cela dans un certain monde, mais qu’est-ce que le monde comprend aujourd’hui?

Je suis ici depuis quelques jours. J’ai vu Jean, le fameux Jean. Je vous le recommande. Il est bien disposé et voudrait laisser de suite quelque chose au P. Picard pour sa chapelle. Je pense qu’il aidera puissamment à l’achat d’un terrain, il est entièrement dans ces dispositions. Le P. Hippolyte l’y pousse, cela n’est pas douteux. Si vous eussiez fait, comme je l’avais d’abord désiré, une visite au Vigan, vous l’auriez peut-être emmené à Paris et vous eussiez évité une sottise, l’achat qu’il a fait pour 200.000 francs de prairies, achat parfaitement inutile. Enfin, vous le verrez et je suis convaincu que vous en tirerez un très bon parti. Je vous connais assez pour être sans inquiétude sur ce chapitre.

L’essentiel est que vous me trouviez des vocations. Le jeune ecclésiastique que nous a envoyé le P. Picard est aussi bien que le prédécesseur était mal, ce qui n’est pas peu dire. Il nous faudrait des hommes un peu capables. Parlez-en à Mgr de Ségur, puisque nous avons les moyens de les élever, grâce aux largesses de Jean. Il me semble impossible que vous n’ayez pas quelques bonnes vocations. Voyons, cherchez un peu et même beaucoup.

Adieu, très cher ami. Je vous conjure de prier pour moi, afin que je me convertisse entièrement. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum