DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 313

14 may 1869 Nîmes PICARD François aa

Gardez Jean le plus possible à Paris – Ce que j’attends de lui.

Informations générales
  • DR07_313
  • 3593
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 313
  • Orig.ms. ACR, AE 304; D'A., T.D. 25, n. 304, p. 245.
Informations détaillées
  • 1 HERITAGES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 HONORINE
    2 JEAN, CUISINIER
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BORDEAUX
    3 HAVRE, LE
    3 NICE
    3 PARIS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 14 mai 186[9](1).
  • 14 may 1869
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

(Confidentielle)

Cher ami,

Jean vous a dû arriver ce matin. Je vous conjure de le garder le plus possible à Paris. Il est au Vigan sous le coup de deux mauvaises influences. Je voudrais: 1° qu’il payât nos dettes; 2° qu’il bâtit un noviciat au Vigan; 3° qu’il vous achetât un terrain. Le reste viendra après. Que le P. Pernet ne lui parle pas trop de ses garde-malades. Cela viendra plus tard. Le P. Hippolyte lui a laissé acheter pour 300.000 francs au Vigan, je ne sais pourquoi. J’oubliais qu’il veut bâtir le noviciat au Vigan. Ceci est une bonne chose. Je vous conjure de ne pas l’en détourner. Je crois que vous et le P. V[incent] de P[aul], à qui vous pouvez communiquer ces lignes, pouvez lui donner le goût d’autre chose que de certains tripotages viganais(2).

Adieu. Je n’ai qu’une minute. J’arrive de Nice et suis ravi des arrangements des Soeurs.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le manuscrit porte *le 14 mai 1868*.
2. Jean ne paraîtra jamais rue François Ier. Au Vigan le P. Hippolyte échafaude toutes les hypothèses: accident (au P. d'Alzon, 24 mai), désir d'échapper à des intrigues qui se nouaient autour de lui: "Il paraît qu'Honorine V. avait préparé ses *parures* pour faire le voyage de Paris, du Havre, de Bordeaux et de Rome. Est-ce la raison de sa disparition et de son silence ? Je ne le sais pas, mais je n'en serais pas très étonné" (au P. d'Alzon, 26 mai). Finalement il dut se rendre à l'évidence et reconnaître que, tout normand qu'il était, il avait bel et bien été roulé. Mais déjà il avait retrouvé son bon sens: "C'est le moment de se mettre sérieusement à une administration sage et prudente en dehors de l'imagination" (24 mai).