DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 325

4 jun 1869 Paris BAILLY_EMMANUEL aa

Je ne crois guère à la réapparition de Jean – Heureux ou endormis – J’essaierai d’être mardi à Nîmes – La confirmation – Température et politique.

Informations générales
  • DR07_325
  • 3609
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 325
  • Orig.ms. ACR, AI 53; D'A., T.D. 31, n. 53, pp. 31-32.
Informations détaillées
  • 1 CONFIRMATION
    1 HERITAGES
    1 POLITIQUE
    1 SUCCESSIONS
    1 VOYAGES
    2 ALTON-SHEE, EDOUARD D'
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 JEAN, CUISINIER
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 THIERS, ADOLPHE
    3 NIMES
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Paris, 4 juin [18]69.
  • 4 jun 1869
  • Paris
La lettre

Mon cher ami,

Je vous avoue que je ne crois guère à la réapparition Jeanesque. Le P. Hippolyte a voulu se donner le plaisir de payer quelque chose, parce qu’il avait un peu d’argent(1). Après cela, je serais au bonheur de me tromper.

Je ne vois que des heureux: le P. V[incent] de Paul est heureux d’avoir fini et très bien fini; le P. Picard, heureux et endormi d’avoir terminé; moi, je suis endormi sans être plus heureux que cela. Oui, nous sommes tous très endormis. Il faut vous reposer de tout votre coeur, surtout passez longtemps au lit.

Dites au P. Laurent que je ferai tout mon possible pour être mardi(2) à Nîmes, mais que si l’affaire pour laquelle je suis ici traîne encore, il faudra bien me résigner à ne pas paraître. Monseigneur a-t-il accepté de confirmer nos enfants le 29? J’en serais ravi. Dans ce cas, il faudrait évidemment le trône; ce serait bien plus beau. Mais vous ne me l’aviez pas demandé, voilà pourquoi je ne vous avais pas répondu(3).

Il y a des gens qui prétendent que le froid de ces jours derniers est tout providentiel. La chaleur n’a pas exalté les têtes et ainsi on est privé d’une révolution.

Adieu, cher ami. Si vous croyez que j’en sais plus long que vous en fait de nouvelles, vous vous trompez. Thiers sera-t-il nommé? Oui, non; non, oui; et ainsi de suite sur Thiers et sur les autres. Que conclure? C’est qu’on ne sait rien, sinon que le gouvernement préfère d’Alton-Shée à Thiers(4).

Adieu, bien-aimé fils. Mille fois à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 3608, n.2.
2. Le 8 juin. Il ne rentrera que le 19 ou le 20.
3. Le P. d'Alzon répond à une question posée par le P. Emmanuel le 28 mai puis le 2 juin.
4. C'est-à-dire "un rouge à un modéré" (*Lettre* 3606). - Edouard de Lignières, comte d'Alton-Shée (1810-1874), un des fondateurs du Jockey-Club, professait des idées très avancées. Il fut battu au premier tour des législatives.