DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 346

14 jul 1869 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Grondez-moi bien souvent – Soeur Marie-Joseph – Soeur Marguerite supportera-t-elle le voyage ? – Le P. Athanase sera très utile aux Soeurs en Bulgarie – La visite à Monseigneur – La poursuite de la perfection – Vos lettres aux Soeurs sont excellentes.

Informations générales
  • DR07_346
  • 3631
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 346
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 202, pp. 231-232; QUENARD, pp. 125-126.
Informations détaillées
  • 1 BON EXEMPLE
    1 EVEQUE
    1 INTEMPERIES
    1 MALADIES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 OBLATES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SCRUPULE
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 BROUSSE, VICTORINE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MARIE-JOSEPH, OBLATE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 14 juillet 1869.
  • 14 jul 1869
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je ne puis vous dire tout le plaisir que me causent vos reproches; grondez-moi bien souvent, je vous en prie. Pourtant, je vous ai écrit avant-hier matin. On m’écrit du Vigan, au sujet de Soeur M.-Joseph; je vais m’occuper de la faire venir. Soeur Marguerite a des tubercules miliaires; pourra-t-elle supporter le voyage? Moi, j’ai la colique, mais aussi quelles chaleurs!

Décidément, c’est le P. Athanase qui ira en Bulgarie; il est venu me le demander, et je trouve qu’il fera bien mieux que le P. François qui croit tout savoir et ne sait rien. Cela nous met à même d’envoyer plus aisément des Soeurs, parce que le P. Athanase leur fesant du bien ici, leur en fera aussi là-bas, et ce sera très utile en l’absence du P. Galabert.

Les Soeurs qui font vite leurs lettres ont toute permission de vous écrire, mais celles qui mettent cinq ou six heures pour quelques lignes sont invitées à n’écrire que le dimanche. Dimanche vous avez dû recevoir un ballot; demain on vous écrira.

La visite à Monseigneur est faite. J’ai fait prier les Soeurs de l’Assomption de venir prendre les Soeurs d’ici. J’ai désigné Soeur Augustine et Soeur Marie des Anges. Je ne me rappelle que de l’exclusion de Soeur Victorine, à cause de la cuisinière de l’évêché. Je me suis arrangé pour entrer, pendant qu’elles étaient reçues, et pour faire abréger la visite(1). Je voudrais bien, quand ma fille reviendra, qu’elle fût assez raisonnable pour laisser de côté tous les scrupules et se porter à tout ce qu’il y a de plus vigoureux en fait de perfection. Priez bien pendant que vous êtes là-bas, afin qu’étant très courageuse, j’aie la joie de vous voir faire de prodigieux efforts de perfection.

Vos lettres aux Soeurs, qui viennent me les apporter, sont excellentes, et j’admire tout ce que vous leur dites d’excellent. Il ne vous reste qu’à prêcher d’exemple. Vous dites qu’il fait chaud aussi à Vichy. Hélas! où ne fait-il pas chaud? Mille souvenirs à Augustine. J’ai encore quelque chose à vous dire, mais la plume me tombe des doigts. Adieu, mon enfant. Soyez éprise de Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Religieuses de l'Assomption et Oblates allaient présenter leurs voeux à Mgr Plantier à l'occasion de la Saint-Henri (15 juillet).