DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 361

24 jul 1869 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Soignez-vous et guérissez – Postulantes d’Alais.

Informations générales
  • DR07_361
  • 3644
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 361
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 207, pp. 242-243.
Informations détaillées
  • 1 BACCALAUREAT
    1 CHEMIN DE FER
    1 CURES D'EAUX
    1 IMMEUBLES
    1 INTEMPERIES
    1 MALADES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 OBLATES
    1 PELERINAGES
    1 POSTULANT
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 GENIES, DELPHINE
    2 MELANIE, OBLATE
    2 NICOLAS, DOCTEUR
    2 NOEL, CECILE
    3 ALES
    3 ROCHEFORT-DU-GARD
    3 VICHY
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 24 juillet 1869.
  • 24 jul 1869
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère enfant,

Je ne sais si je pourrai être votre aumônier à Rochefort, si vous devez faire votre pèlerinage dès que vous serez arrivée. Nous avons ici des chaleurs écrasantes, et voyager par un temps pareil me paraît vouloir s’exposer à prendre une insolation. Puis, aurez-vous fini votre saison? Songez que vous êtes à Vichy pour vous guérir, et il faut que vous reveniez au moins aux trois quarts guérie. De grâce ne revenez pas par ennui. Faites tout ce que M. Nicolas voudra. Puisque vous y êtes, tant vaut bien faire les choses. Si dans le mois d’octobre ou même vers la fin de septembre, vous voulez que nous fassions une course, je ne dis pas non, mais avant tout soignez-vous et guérissez-vous, j’ai besoin de vous.

Soeur Mélanie est arrivée hier soir, je la garde pour la cuisine où les chaleurs ont rendu de nouveau malades Soeur Cécile et Soeur Delphine, qui a eu un bobo de quelques jours et qui va mieux en ce moment, mais qu’il faut ménager à cause de sa maigreur. J’intrigue énormément les Soeurs en n’indiquant pas celles qui partiront. Il y a eu des indiscrétions qui sont parvenues chez les parents des enfants et je me suis fâché. J’aperçois aussi quelques petits abus, mais je vous les signalerai, quand vous serez ici.

Voici une lettre arrivée d’Alais. Il se présente encore quelques postulantes. Sérieusement, il faut s’occuper de bâtir. Si le chemin de fer m’achète le terrain du Vigan, peut-être sera-ce possible. L’on prétend que nous aurons deux cents élèves à la rentrée, c’est l’appréciation commune. Dieu veuille qu’elle soit exacte. Il faudra quelques Soeurs de plus ici. Cela permettra d’entretenir quelques nouvelles novices.

J’ai dit la messe pour vous ce matin et j’ai demandé que Notre-Seigneur vous absorbât dans son amour de la manière la plus absolue. Au marché, les cuisinières prétendent que j’ai passé tous mes examens. Il est sûr que nous avons présenté sept élèves et que les sept ont été reçus.

Adieu, ma fille. Je suis un peu fatigué et je vous laisse sans me relire.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum