DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 362

25 jul 1869 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Nouvelles des Oblates de Nîmes – Vos filles vous écrivent – Charles d’Alzon.

Informations générales
  • DR07_362
  • 3645
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 362
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 208, pp. 243-244.
Informations détaillées
  • 1 INTEMPERIES
    1 MALADES
    1 OBLATES
    1 SANTE
    2 ALZON, CHARLES D'
    2 ALZON, CHARLOTTE D'
    2 ALZON, EDMOND D'
    2 AUTAZON, JEAN-AUGUSTE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 GENIES, DELPHINE
    2 MELANIE, OBLATE
    2 NOEL, CECILE
    3 NIMES
    3 VICHY
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 25 juillet 1869.
  • 25 jul 1869
  • Nîmes
La lettre

Eh! bien, ma fille, aujourd’hui vous n’aurez pas grand-chose, parce que je suis un peu brisé par un orage. A part cela, je commence à me rétablir, mais qu’il me tarde de tourner les talons à Nîmes!

Soeur Mélanie est arrivée et voudrait repartir, parce que son père est malade depuis le mois de septembre. Je me suis permis de lui faire observer que cela pourrait être long. Dans tous les cas, elle passera la semaine à la cuisine, sans quoi les autres Soeurs auraient trop à faire. Soeur Cécile pleure en pensant qu’on la laisse à la cuisine. Je finirai par l’envoyer travailler au jardin. Le bobo de Soeur Delphine n’est plus rien. C’est une bien sainte fille, qui veut se confesser une fois à M. Autazon; je le lui ai permis. L’ensemble de la communauté va bien. La Mère Marie de Saint-Jean m’avait demandé de permettre qu’on parlât au déjeûner, parce qu’elle croyait ne les voir que là, mais comme elle leur donne de longues heures, j’ai demandé que cet abus cessât. Il y a eu quelques misères pour les photographies, mais j’ai parlé de façon à les empêcher de se renouveler.

Je vous remercie des détails que vous me donnez sur votre santé. Il faut en conclure que vous avez besoin de prendre des soins qui seront votre meilleure mortification. Vous aurez ce soir plusieurs lettres de vos filles. Elles sont d’un entrain de votre côté qui fait vraiment plaisir. Mille souvenirs à votre soeur, et si vous rencontrez ma cousine, dites-lui, de ma part, un mot de son neveu Charles d’Alzon qui vient de mourir vers l’âge de dix-huit ans(1).

Adieu, mon enfant. Je suis partagé entre le désir de vous revoir et celui de ne vous laisser revenir que quand Vichy aura produit tout son effet. Mille fois vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Charles d'Alzon était le fils de Jean-Marie-Edmond. Ce dernier était le frère de Jeanne-Marie-Charlotte, religieuse de Saint-Vincent de Paul qui a laissé des souvenirs sur l'enfance du P.d'Alzon.