DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 368

1 aug 1869 Nîmes PICARD François aa

Les affectations – Je préférerais que vos prêtres fassent leur noviciat à Paris – Varia.

Informations générales
  • DR07_368
  • 3651
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 368
  • Orig.ms. ACR, AE 310; D'A., T.D. 25, n. 310, pp. 253-254.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONSTITUTIONS DES OBLATES
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRETRE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PROJETS D'UNION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 FRANCOIS, CHARLES
    2 GAZAGNE, LAURENT
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 LUCIDI, ANGELO
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 MILLERET, EMMANUEL
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PALME, VICTOR
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, AUGUSTE
    3 ARRAS
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 1er août [18]69.
  • 1 aug 1869
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

J’ai reçu, à quelques heures de distance, vos deux lettres(1). Ce qui est fait est fait. Vous garderez Frère Joseph, vous aurez Frère Charles dans deux mois, parce que je veux lui faire passer deux mois au Vigan. Si je trouve, après ce temps, l’esprit religieux mal développé chez lui, je le garderai; sinon, je vous l’enverrai. Quant à Frère Francesco, je le reprendrai s’il n’est pas utile à Arras. J’ai son emploi ici; sinon, gardez-le.

Cinq religieux à donner, mais ce serait énorme(2). Il faudrait mettre les 5 prêtres au noviciat et prendre des professeurs à l’Assomption. Pour le moment, c’est rudement difficile. Si vous désirez le P. Germer, d’ici à trois semaines il sera à vos ordres jusqu’au concile. Que font les prêtres, dont vous me parlez, pendant les vacances? Pourquoi quelques-uns ne viendraient-ils pas au Vigan, pendant que j’y serais? Je pars après-demain. Ce n’est pas Lucciardi mais Lucidi qui se vend chez Palmé, 3 volumes, où l’on trouve ce que veut la supérieure(3). Son neveu est parti tout à l’heure.

Je pense que nous devons attendre un peu, avant de nous développer. Me voilà à dire: « N’allons pas trop vite »! En tout cas, je préférerais que vos prêtres fissent leur noviciat à Paris, et je ne les voudrais pas à Nîmes pendant mon absence au Vigan. Je tremblerais pour le vulgarisme qu’ils trouveraient.

J’envoie au P. Pernet les constitutions des Oblates(4). On vous invitera à prêcher la retraite du prieuré. Si vous veniez avec la supérieure générale, vous m’éviteriez une course à Paris; mais si vous ne pouvez venir tous les deux, j’irai vous faire une visite. Adieu. Je suis un peu pressé.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je crois que vous devez continuer à dire votre avis, mais après me l'avoir donné trois ou quatre fois, peut-être pouvez-vous supposer que j'ai compris(5)? J'ai vu votre père hier, il va bien, mais l'aîné de vos neveux n'a pas bonne mine.|Notre distribution a été très belle. Vous verrez le discours de l'évêque dans l'*Univers*.1. Du 30 et du 31 juillet.
2. Le P. Picard proposait d'envoyer au noviciat cinq des prêtres qui avaient émis le désir de s'unir à la congrégation (v. *Lettre* 3648) "à condition que nous prissions l'engagement de renvoyer ces prêtres avec cinq autres religieux l'an prochain" (30 juillet).
3. Angelo LUCIDI, De visitatione sacrorum liminum, 3 vol., Rome, 1866. C'était la question des confesseurs des religieuses qui intéressait Mère M.-Eugénie (sa lettre à Picard du 3O juillet).
4. Ces constitutions ne peuvent être que celles qu'élaborèrent Mère M.-Eugénie et le P. d'Alzon en 1863-1864 pour les "Oblates tertiaires de l'Assomption" (v. *Lettre* 2400, n.2).
5. La réflexion ne manque pas de piquant. Au début de sa lettre du 30, le P. Picard disait tout son regret d'avoir fait de la peine au P. d'Alzon: "Je voulais simplement user de la franchise que vous avez toujours encouragée et qui, vous pouvez le croire, part d'un coeur vraiment filial."