DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 369

2 aug 1869 Nîmes CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Restez à Vichy tant qu’il le faudra – Votre petite communauté.

Informations générales
  • DR07_369
  • 3652
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 369
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 211, pp. 245-246; QUENARD, pp.131-132.
Informations détaillées
  • 1 CONCILE DU VATICAN
    1 CURES D'EAUX
    1 ESPRIT SURNATUREL A L'ASSOMPTION
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 OBLATES
    1 REPOS
    2 BROUSSE, VICTORINE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 COMPAND, ALEXANDRINE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 ECOT-DELONGLE, RAPHAEL
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GENIES, DELPHINE
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MELANIE, OBLATE
    2 NICOLAS, DOCTEUR
    2 SABATIER, MARTHE
    3 VICHY
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Nîmes, 2 août 1869.
  • 2 aug 1869
  • Nîmes
La lettre

Je pars demain matin, ma bien chère enfant, et ce m’est un grand regret de ne pas vous avoir vue ce soir. Je crois pourtant que vous ferez très bien de rester à Vichy tant que M. Nicolas l’exigera. Il faut vous guérir. J’ai laissé sur la cheminée de votre cellule une notice pour des eaux de Vals à boire chez soi.

Je tiens à vous laisser mon impression sur votre petite communauté.

Mère Marie de Saint-Jean est en ce moment en des dispositions parfaites, témoignez-lui de la confiance et elle vous aidera tant que vous le voudrez. Soeur Victorine a fait des efforts, mais elle a peu de courage; elle est pleine de bon coeur et j’ai été content de son intelligence. Je fais partir vendredi pour le Vigan les Soeurs Alexandrine, Augustine, Marie des Anges et Delphine. Si le P. Galabert les veut, je crois que nous pourrons les lui donner. Soeur Raphaël est très bien, mais d’une lenteur désespérante, Soeur Marthe a le plus grand désir de garder sa cuisine; on pourrait lui faire donner quelques leçons pendant les vacances. Je n’ai rien d’important à dire des autres.

Père Athanase est enchanté de partir et nos voyageuses(1) sont enchantées de voyager avec lui. Celles qui vont au Vigan font leurs adieux à leurs parents, elles pourront faire leur retraite plus librement. Il me semble que je laisse cette petite famille avec un certain esprit de vie surnaturelle. Celle dont je suis le plus mécontent, c’est Soeur Mélanie qui est allée voir son père mourant et qui cherche des prétextes pour finocher avec moi.

Adieu, ma bien chère enfant. Quand vous vous serez un peu reposée, vous viendrez bien me voir au Vigan. Je vais me mettre en retraite pour quelques jours, de façon que quand vous arriverez je sois un peu plus libre, quoique je sois obligé de m’enfermer pour travailler au concile.

Adieu, ma fille, et adieu à Soeur Jacqueline. Ne nous viendra-t-elle pas voir un peu au Vigan?

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les Oblates qui vont partir pour la Bulgarie (voir la lettre suivante).