DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 376

11 aug 1869 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Mal de dents – Les bains de mer – Venez avec Augustine – Vos filles de Rochebelle – Soeur Marguerite – Avez-vous des plans ?

Informations générales
  • DR07_376
  • 3658
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 376
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 213, pp. 247-248.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CURES D'EAUX
    1 GUERISON
    1 INTEMPERIES
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 PELERINAGES
    1 SANTE
    2 BERNASSAU
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 BESSEDE, MADEMOISELLE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    3 ESPEROU, L'
    3 MONT AIGOUAL
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 SETE
    3 VICHY
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 11 août 1869.
  • 11 aug 1869
  • Le Vigan
La lettre

Je suis forcé par le mal aux dents de sortir de retraite, et je viens vite vous dire un petit bonjour, ma chère enfant. Quel effet vous produisent les bains de mer? Les prenez-vous de cinq minutes? Vous contentez-vous de respirer l’air de la plage? On m’écrit de Montpellier, qu’il y a des chaleurs atroces. Ici, nous avons, sauf quelques heures, un temps charmant. Il me semble qu’il vous serait meilleur que toutes les plages de la terre. Vous allez me répondre, oui, pour prendre mal aux dents. Eh! bien, non, je l’avais apporté de Nîmes; ce n’est pas ma faute s’il m’a accompagné ici. Me croirez-vous si je vous dis que j’ai faim et soif de vous voir et si je suis embarrassé de vous dire: Venez vite ou restez. Cependant, comme je sais aimer mes amis pour eux, je vous dirai: restez tant que cela vous sera nécessaire, mais quand vous me reviendrez, vous serez reçue avec bonheur. Prenez le parti ci-dessus pour un éternuement.

Augustine est-elle à Cette avec vous? Si elle y est, ne vous accompagnera-t-elle pas au Vigan? Je comprends que Mme Correnson la réclame, mais enfin elle aurait ici du monde pour l’accompagner à Nîmes, si besoin était, ou bien voudrait-elle venir nous chercher? Ne se sent-elle pas quelque envie de faire un pèlerinage à l’Espérou? Je vous préviens que je compte le faire à votre intention et que, si j’obtiens votre guérison, je prends sur ce que le chemin [de fer] me donnera pour ériger sur le sommet de l’Aigoual une statue à la Sainte Vierge. Et si ce voeu ne réussit pas, je m’en consolerai, parce que j’en ferai un autre que je vous dirai plus tard.

Vos filles de Rochebelle sont assez sages. Vous ai-je priée dans ma lettre de demander à Mlle Bessède de veiller à l’arrivée de Soeur Marguerite? Je pense qu’il faudra la faire venir ici, à moins que vous ne préfériez qu’elle reste à Nîmes, dont le climat lui est bien plus favorable. Ses parents iraient l’y voir et si elle peut guérir, sa présence, je l’espère, fera du bien et un grand bien aux Soeurs qui doivent partir.

Pendant votre séjour à Vichy, avez-vous pu faire quelques plans? Avez-vous préparé quelque amélioration? Il me semble qu’en dehors de vos promenades pour respirer le bon air, vous devez avoir du temps à vous. Voyons, parlez-moi un peu de votre santé. Je suis plein pour mon compte d’une foule d’idées, et je vous les déroulerai quand je vous verrai. Et si vous saviez comme il m’en tarde!

Adieu, mon enfant. Laissez-moi vous envoyer toutes bénédictions, dont mon coeur est plein pour vous. Ecrivez-moi bientôt.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum