- DR07_377
- 3659
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 377
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 411; D'A., T.D. 29, n. 214, pp. 248-250; QUENARD, pp. 132-133.
- 1 CONCILE DU VATICAN
1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 FORMATION DES POSTULANTS
1 HOPITAUX
1 MALADIES
1 MISSION DE BULGARIE
1 OBLATES
1 SANTE
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BERNASSAU, MARGUERITE
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 GALABERT, VICTORIN
2 JOULE, JEAN-MARIE
2 MARIE-JOSEPH, OBLATE
2 MELANIE, OBLATE
3 FRANCE
3 MARSEILLE
3 NIMES
3 SETE
3 VIGAN, LE - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Le Vigan, 12 août 1869.
- 12 aug 1869
- Le Vigan
J’apprends par une lettre de Mère Marie-Gabrielle que vous n’êtes partie que hier pour Cette. Vous avez dû y trouver une lettre de moi ou bien la recevoir peu après votre arrivée. Il me tarde bien de savoir comment vous allez. Le P. Emmanuel vous trouve mieux, la Mère Marie-Gabrielle vous trouve plus mal. Qui dit vrai? Je vous conjure, ma fille, de me le dire vous-même, si vous le pouvez. Si je n’avais pas mes maux de dents, j’irais vous faire une visite de quelques heures pour juger par moi-même. Donnez-moi, chère enfant, signe de vie, sans quoi je suis trop préoccupé sur votre compte.
Le P. Galabert m’écrit que Soeur Marguerite a dû arriver hier à Marseille et qu’elle n’est pas trop souffrante; du moins ne l’était-elle pas trop à son départ. J’ai eu hier une explication assez longue et très vive avec Soeur Mélanie. Elle a fini par avouer qu’elle était orgueilleuse, mauvais caractère, malveillante et bavarde. Après conclusion, je lui ai dit ce que je lui avais fait dire la veille par le P. Jean-Marie: ou profitez de la maladie de votre père comme d’un prétexte honnête pour vous retirer, ou attendez-vous à partir pour Nîmes, et là, ou vous marcherez, ou bien l’on vous renverra. Quant à Nîmes, on vous mettra à tel emploi que l’on jugera à propos. Elle a tout accepté, après force larmes sur ce qu’on ne l’avait pas assez formée dans les deux premières années de son séjour parmi les Oblates. Je lui dis que vous et moi réparerions à Nîmes le temps perdu par le Vigan; que nous nous mettrions à la faire marcher.
Je crois que nous allons faire partir Soeur M.-Joseph, mais il faut que vous me donniez l’adresse de son père, afin qu’on la lui conduise ou qu’on sache s’il veut la recevoir. S’il ne le veut pas, nous nous arrangerons pour la faire conduire directement à l’hôpital général. Si vous n’êtes pas fatiguée de m’écrire, je vous conjure de me donner sur votre compte tous les détails possibles. Si vous saviez à quel point j’en ai besoin!
Je ne fais pas grand-chose, pour ma part, mais il me semble que mon oeuvre à moi n’est pas tant de m’occuper à préparer le concile que de travailler à en recueillir les fruits par une association de prières, de bonnes oeuvres, de publications en harmonie avec la direction que donnera le concile. Je me perds dans ces idées, mais il me paraît impossible que N.-S. ne fasse pas sortir quelque chose de bon de tout cela(1).
Aussi vous m’écrirez très long et vous me dédommagerez de tout ce que vous ne m’avez pas dit ou écrit depuis une dizaine de jours. Votre père.
E.D'ALZON.